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CONFIRMATION, subst. fém.
Action, fait de confirmer.
A.− Rare et littér. Fait de rendre plus fort, plus ferme, plus stable; ce qui rend plus fort, plus stable :
1. L'univers que Nerval essaye de s'édifier, il a besoin pour lui donner une confirmation, une solidité, de l'étayer sur des fragments d'univers déjà sortis d'autres intelligences que la sienne. Durry, Gérard de Nerval et le mythe,1956, p. 64.
Spéc., THÉOL.
1. [Dans l'Église catholique] Sacrement administré par l'évêque, ou par délégation donnée par le pape, par un prêtre (vicaire général, vicaire épiscopal) et qui consiste en une imposition des mains, une onction du chrême et un léger soufflet symbolique, en vue de confirmer le chrétien dans la grâce et la foi reçues au baptême. Ministre de la confirmation; tournée de confirmation; donner, recevoir la confirmation. Un de ces baptêmes d'adultes qui vous transportent aux premiers temps de la foi, vers les rives du Jourdain, et sont bientôt suivis de la première communion, du renouvellement, de la confirmation (A. Daudet, Le Nabab,1877, p. 124).
2. [Dans l'Église protestante] Profession publique de sa foi devant la communauté chrétienne, au terme du catéchuménat (dér. s.v. catéchumène).
B.− Ce qui rend une chose plus assurée ou plus certaine.
1. Fait, écrit, propos tendant à établir avec plus de certitude la réalité de quelque chose. Confirmation d'une idée, d'une promesse; avoir, donner confirmation d'une chose. Le renseignement que je vous transmets (...) est loin d'être un démenti, c'est une confirmation (Hugo, Correspondance,1867, p. 45).Il venait de recevoir confirmation de certaines terreurs secrètes (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 99):
2. Nous découvrons par la seule force du raisonnement des vérités nouvelles. Que si les vérités ou les faits, ainsi pressentis ou découverts, viennent à recevoir la confirmation de l'observation ou de l'expérience, nous obtenons à la fois, et la plus haute certitude à laquelle il nous soit donné d'atteindre, et le témoignage le plus éclatant de la puissance de nos facultés intellectuelles. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 609.
3. À l'autre bout de l'œuvre proustienne à l'instant des certitudes conquises, la valeur positive du songe vient ajouter sa confirmation aux indices multiples et convergents qui restituent un centre spirituel à la personne. Béguin, L'Âme romantique et le rêve,1939, p. 356.
SYNT. Confirmation d'une croyance, d'une doctrine, d'une théorie, d'une vérité; confirmation d'un bruit, d'une nouvelle; confirmation complète, définitive, éclatante, frappante; entière, pleine confirmation; confirmation expérimentale, officielle; apporter, attendre, demander confirmation; sous réserve de confirmation.
RHÉT. CLASSIQUE. Partie du discours dans laquelle l'orateur prouve les arguments avancés dans l'exposition. La confirmation est toujours la partie principale du discours : il faut y rassembler tous les arguments qui peuvent agir sur l'auditoire (Nouv. Lar. ill.).
2. Acte maintenant et garantissant la validité d'un acte précédemment établi. Confirmation de commande; confirmation d'un jugement, d'un privilège :
4. ... l'Université, ou du moins la Faculté de théologie (...) sollicitait le Premier Président pour le renouvellement et la confirmation d'un vieil Arrêt qui interdisait dans l'Université toute introduction d'enseignement contraire aux auteurs anciens et approuvés. Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 5, 1859, p. 328.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃fiʀmasjɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1174 confermeisun « action d'approuver, de ratifier » (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. Walberg, 513); ca 1260 confirmacion (Livre de Jostice et de Plet, éd. Rapetti, p. 52); 2. 1541 liturg. (Calvin, Instit., 1166 ds Littré). Empr. au lat. class. confirmatio (de confirmare, v. confirmer) « action d'affermir, d'encourager », désigne le sacrement en lat. chrét. dep. le Ves. (Blaise). Fréq. abs. littér. : 341. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 403, b) 436; xxes. : a) 353, b) 659.