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CÔNE, subst. masc.
A.− [Désigne des figures] MATH. Figure géométrique à trois dimensions engendrée par une droite mobile (génératrice), passant par un point fixe (sommet) et s'appuyant sur une courbe fermée (directrice). Cône droit, oblique; sommet du cône :
1. Figurez-vous un cône renversé, mais un cône de granit largement évasé, espèce de cuvette dont les bords étaient morcelés par des anfractuosités bizarres : Balzac, La Peau de chagrin,1831, p. 277.
En cône.Arbres nains taillés en cône (T. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 195).
Tronc de cône ou cône tronqué. Cône dont la partie supérieure est coupée par un plan.
1. ASTRONOMIE
a) Cône d'ombre. Ombre ayant la forme d'un cône qu'une planète, éclairée par le soleil d'un côté, projette sur le côté opposé :
2. Ils jettent dans l'azur des cônes d'ombre énormes, Ténèbres qui des cieux traversent les rayons... Hugo, Les Contemplations,t. 2, Magnitudo parvi, 1856, p. 298.
b) Cône de révolution :
3. Mais en seconde approximation, la direction de l'axe de la terre décrit en 26 000 ans un cône de révolution de (...) de demi-angle au sommet... V. Kourganoff, Astron. fondamentale élémentaire,1961, p. 22.
2. OPT. Cône de lumière. Faisceau de rayons lumineux divergents partant d'un point quelconque. L'ampoule doit être à une hauteur telle que le visage soit en dehors du cône de lumière (Lar. mén.1926, p. 522).
B.− [Désigne des obj.; p. anal. de forme]
1. Domaine de la nature
a) BOT. Fruit de la plupart des conifères consistant en un assemblage ovoïde autour d'un axe commun. C'était le temps où les arbres à cônes, chargés de pollen, agitent aisément leurs branches (Gide, Les Nourritures terrestres,1897, p. 161).
b) GÉOGR. Cône volcanique. Édifice volcanique généralement formé de projections volcaniques se dressant en forme de cône tronqué autour du point d'émission. Le trass est une pierre ponce brisée et pulvérisée provenant de cônes volcaniques (J. Bourde, Les Trav. publ.,t. 1, 1928, p. 153).
c) GÉOMORPHOLOGIE. Cône d'avalanche. Accumulation des débris provenant d'avalanches. Cône de déjection. Alluvions déposées par un courant d'eau affluent dans une dépression et ayant la forme d'un cône. Les cônes de déjection étalés aux débouchés des vallées secondaires (Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum.,1921, p. 179).
d) HISTOL. Cellule photo sensible de la rétine, de forme conique, épaisse et trapue, faisant partie de l'épithélium (d'apr. Méd. Biol. t. 1 1970) :
4. Il en est des cellules du centre cérébral de la vision, comme des cônes et des bâtonnets de la rétine, ce sont les diverses touches d'un clavier, non disposé en ligne droite mais en surface, aptes à figurer toutes les formes possibles... Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 153.
e) PATHOL. Syndrome du cône terminal. Ensemble des phénomènes paralytiques caractérisant les lésions du cône terminal de la moëlle épinière.
f) ZOOL. Mollusque gastropode prosobranche marin de la famille des Conidés (cf. Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud, t. 4, 1842, p. 318).
2. Domaine de la fabrication
a) CONFISERIE. Cornet de crème glacée. Joli cône.
b) MÉCAN. Embrayage à cône. Embrayage à friction dans lequel deux pièces en forme de cône communiquent un mouvement de rotation d'une pièce à l'autre. Les premiers embrayages à friction furent les embrayages à cônes (directs ou inverses) (Ch. Chapelain, Cours mod. de techn. automob.,1956, p. 67).Cône d'eau claire. Appareil monté sur une caméra sous-marine et permettant, grâce à un dispositif rempli d'eau claire, de photographier en eau trouble.
Rem. 1. Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Littré et Quillet 1965 enregistrent l'adj. côné. [En parlant de coquillages] Qui ressemble à un cône. 2. La docum. atteste a) Cône-ancre, subst. masc. Ancre flottante, constituée d'un tronc de cône en toile, que les hydravions et les aérostats utilisaient autrefois pour freiner leur course à l'amérissage. Entraîné dans la course du ballon, le cône-ancre déplace un grand volume d'eau (L. Marchis, Leçons sur la navigation aérienne, 1904, p. 551). b) Cônerie, subst. fém., p. plaisant. Ce qui présente la forme d'un cône. Un moustique vola dans la cônerie de la lueur d'un reverbère (Queneau, Zazie dans le métro, 1959, p. 220).
Prononc. et Orth. : [ko:n]. Écrit cone ds Ac. 1694-1740; cf. aussi ds Fér. 1788, mais Fér. Crit. t. 1 1787 rétablit : ,,L'ô doit porter un acc. circ.``. Écrit cône ds Ac. 1762-1932. Dupré 1972, p. 498, fait remarquer que ,,souvent les dérivés ne gardent pas l'accent circonflexe des mots simples : cône [mais] conique; diplôme, diplomatie; grâce, gracieux; pôle, polaire; etc.`` Cela peut s'expliquer par le fait que dans le dér. la syll. en question n'est plus sous l'accent et que la voyelle s'ouvre : [kɔnik]; [diplɔmatik]; [gʀasjø]; [pɔlε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1552 math. (Rabelais, Quart Livre, éd. R. Marichal, chap. 33, p. 153); 1690 en partic. astron. (Fur. : L'ombre de la terre forme un cône); d'où « tout objet ayant la forme d'un cône » : 1. 1753 bot. (Encyclop. t. 3, s.v. conifère); 2. 1753 technol. se dit de divers moules coniques (ibid., s.v. cône); 3. 1796 géol. en parlant d'une montagne (Dusaulx, Voyage à Barège, t. 1, p. 197 : M. Pasumot et moi nous parvînmes, non sans difficulté, jusqu'au sommet de ce cône tronqué, dont les pentes sont presque verticales); en partic. 1797 cône d'un volcan (Voyage de La Pérouse, t. 2, p. 309; la lave sortie du cratère, s'est emparée de tout le pourtour du cône); 4. 1803 zool. (Boiste). Empr. au lat. class. conus (< gr. κ ω ̃ ν ο ς « pɔmme de pin », d'où « cône » Chantraine), terme de géométrie. Fréq. abs. littér. : 368. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 757, b) 841; xxes. : a) 268, b) 306. Bbg. Adlerblum (A.). Vocab. de l'astronaut. Québec, 1972, p. 15. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 22, 233, 302.