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CONCUBIN, INE, subst. et adj.
[Surtout au fém.] (Celui, celle) qui vit maritalement avec un(e) conjoint(e), sans être marié(e) avec lui (elle). Prendre, entretenir une concubine; époux concubins. Quasi-synon. amant(e), maîtresse, amie (fam.), compagnon, onne; anton. époux, épouse légitime.Il y a encore à Chenonceaux, dans la chambre de Diane de Poitiers, le grand lit à baldaquin de la royale concubine (Flaubert, Par les champs et par les grèves,Touraine et Bretagne, 1848, p. 183).Une infâme concubine (...) vient ajouter les trivialités de sa vie aux douleurs de la mienne (Baudelaire, Petits poèmes en prose,La Chambre double, 1867, p. 27):
1. ... une princesse Belkiss, qui était sans doute une fort honorable personne, puisqu'elle refusa la main du grand roi Salomon, s'il ne commençait par répudier ses sept cents femmes et ses trois cents concubines, ainsi que le rapporte le Talmud, ... Nodier, La Fée aux Miettes,1831, p. 113.
Au plur. Couples qui vivent en concubinage, en union libre. Deux sûretés valent mieux qu'une quand il s'agit d'éviter l'épithète de concubins (H. Bazin, La Mort du petit cheval,1949, p. 205).
P. métaph. Depuis long-temps Rome républicaine avoit répudié la liberté pour devenir la concubine des tyrans (Chateaubriand, Ét. hist.,1831, p. 32):
2. ... Marchenoir demandait le divorce du hasard et de la liberté... Il jugeait monstrueux cet accouplement qui avait paru l'unique ressource de la raison moderne, affligée du célibat de sa très chère fille, universellement décriée pour son incontinence et le malpropre choix de ses concubins. Bloy, Le Désespéré,1886, p. 135.
Rem. La docum. atteste l'adj. concubinal, ale, aux. Synon. de concubin et de concubinaire*, adj. Fantaisie verbale créée ici sur le modèle de conjugal. Les vestiges d'une de ces bagarres conjugales, concubinales (...) dont je possède une précoce expérience (A. Arnoux, Zulma l'infidèle, 1960, p. 161).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃kybε ̃], fém. [-bin]. Ds Ac. 1694-1932 (uniquement au fém.). Étymol. et Hist. A. Concubine 1. 1213 « femme qui vit avec un homme sans être mariée avec lui » (L. F. Flutre, Vocab. Faits des Romains ds Romania, t. 65, p. 485); 2. 1721 antiq. « femme légitime mais de condition inférieure à celle du mari » (Trév.). B. 1remoitié xives. concubin (Chronique Parisienne, anonyme § 149, p. 130 ds IGLF) − 1611, Cotgr.; à nouv. dep. Trév. 1721. A empr. au lat. class. concubina de même sens; dér. de concumbere « coucher avec ». B formé sur concubine; au lat. class. concubinus « celui qui se prête à des actes contre nature » est empr. le m. fr. concubin de même sens (xvies. ds Hug.). Fréq. abs. littér. : 65.
DÉR.
Concubiner, verbe trans. indir.,vx. Concubiner (avec qqn). Vivre en concubinage. Lui qui concubinait avec une servante dans sa propre maison (J. Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques,1874ds L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 108).La quinquagénaire faisandée qui concubinait avec l'immonde Chapuis avait été une femme assez aristocratiquement belle (Bloy, La Femme pauvre,1897, p. 19).P. métaph. Jamais (...) l'héroïsme ne fut aussi généreusement cocufié par la nature humaine, depuis six mille ans que ce rare pèlerin d'amour est forcé de concubiner avec elle (Bloy, Le Désespéré,1886, p. 180). [kɔ ̃kybine]. 1reattest. 1507 [date éd.] « vivre en concubinage (en parlant des relations entre grenouilles et crapauds) » (Nicole de La Chesnaye, Nef de santé, Paris, A. Verard, fo36 ro); de concubin(e), dés. -er*. Fréq. abs. littér. : 1.