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CONCEPTUALISME, subst. masc.
A.− PHILOS. CLASS. Doctrine d'après laquelle le concept est une construction mentale qui exprime la nature essentielle de la pensée, et qui, différente d'un signe ou mot (et s'opposant en ce sens au nominalisme*), est aussi distincte de la perception des objets singuliers (et s'oppose en ce sens au réalisme*); p. ext. doctrine qui professe en outre la conformité du concept à l'essence inhérente aux entités groupées par lui. Cf. les universaux.Tandis qu'à dater environ de l'an 1200, tous les penseurs chrétiens prenaient avec orgueil le nom de réalistes, au fond de leur enseignement avait pénétré le conceptualisme issu des nominaux (Ozanam, Essai sur la philos. de Dante,1838, p. 42):
Le xieet le xiiesiècles sont occupés en entier par la querelle des universaux, longue discussion métaphysique souvent verbale, où les tenants du nominalisme, du conceptualisme et du réalisme s'affrontent en des joutes métaphysiques dont l'objet est de définir la nature et la valeur des idées universelles, ... Hist. de la sc.,1957, p. 1631.
B.− PHILOS. MOD., LING. Construction mentale symbolique de nature verbale, susceptible de s'appliquer à plusieurs objets possédant en commun un certain nombre de propriétés.
P. ext. Autres sciences humaines et langage culturel. Le conceptualisme a perdu du terrain; les sciences biologiques et sociales ne croient plus en l'existence d'entités immuablement fixées (S. de Beauvoir, Le Deuxième sexe,1949, p. 12).L'immense apport des arts orientaux qui voient par grandes masses et purs profils, (...). La « nature » recule désormais au second plan. Elle n'est décidément plus qu'un « dictionnaire », comme le voulait Delacroix. Le conceptualisme renaît (É. Faure, Hist. de l'art,1921, p. 242).
Prononc. : [kɔ ̃sεptɥalism̥]. Étymol. et Hist. 1832 (Raymond). Dér. de conceptuel*; suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 4. Bbg. Dub. Dér. 1962, p. 35.