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COMPTABLE, adj. et subst.
I.− Emploi adj.
A.− [En parlant d'une pers.] Qui doit des comptes. L'intendant est comptable non seulement des deniers de l'établissement, mais aussi des matières de consommation (Encyclop. pratique de l'éduc. en France,1960, p. 350).
Au fig. Responsable. Les hommes sont comptables de leurs actions; mais moi, c'est de mes pensées que j'aurai à rendre compte (J. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 96).Comme il est injuste et absurde de rendre les êtres humains comptables de leurs promesses! (Maurois, Climats,1928, p. 71).Le salut des faibles êtres dont elle se sentait comptable à Dieu (Bernanos, La Joie,1929, p. 680).
B.− [En parlant d'une chose]
1. Qui sert à tenir une comptabilité. Machine, plan comptable; livres comptables.
2. Qui fait partie d'une comptabilité. Pièce comptable.
3. Qui est déterminé par les techniques comptables. Valeur comptable d'une immobilisation :
1. ... les procédures de calcul (par exemple la capitalisation d'un rendement net) à partir d'un intérêt comptable sont une chose; la coïncidence de l'intérêt comptable utilisé avec les conditions réelles de rareté relative du capital en est une autre. Perroux, L'Écon. du XXes.,1964, p. 378.
II.− Emploi adj. ou subst. (Personne) qui tient la comptabilité d'une entreprise, d'une collectivité. Comptable agréé; aide-comptable, chef-comptable; agent comptable (cf. expert-comptable). Petit comptable quelque part à Barcelone, tu y alignais autrefois des chiffres (Saint-Exupéry, Terre des hommes,1939, p. 249).Il est comptable-deniers et à ce titre tient les écritures concernant les mouvements des deniers (Lubrano-Lavadera, Législ. et admin. milit.,1954, p. 182):
2. ... (je me suis brusquement rendu compte hier parce que l'on a articulé devant moi le mot de comptable que c'est sans doute à moi qu'il reviendra de tenir les livres de la société Shakespeare : ...)... Du Bos, Journal,1922, p. 55.
Rem. On rencontre ds la docum. un emploi adj. du mot avec le sens de qui peut être compté. Un rythme secret, moins aisément saisissable, moins comptable, un secret rythme organique, à détentes inégales (Péguy, Victor-Marie, comte Hugo, 1910, p. 802).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tabl̥]. Pour la non-prononc. de p, cf. compte. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. xiiies. adj. contable « que l'on peut compter » (Digestes de Justinien, Richel. 20118, fo8bds Gdf.) − xvies. ds Hug.; répertorié par Guérin 1892; 2. [ca 1340 d'apr. Bl.-W.1-5; erreur typogr.?] ca 1377 « qui doit rendre compte » (Ordonnance au sujet des finances du duc de Bourbon ds Chron. de Loys de Bourbon, éd. A.-M. Chazaud, p. 331); 1580 fig. (Montaigne, Essais, livre 2, chap. 12, éd. A. Thibaudet, p. 616); 3. p. ext. 1690 « relatif à la comptabilité » ici « destiné à justifier un compte » quittances comptables (Fur.). B. 1461 subst. comptable « celui qui tient des comptes » (Ordonnance de Louis XI, XV, 411 ds Bartzsch, p. 105). Dér. de compter*; suff. -able*; cf. lat. computabilis « que l'on peut compter » en lat. impérial, « responsable » au Moy. Âge (1377 ds Latham). Fréq. abs. littér. : 198.