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COMMENTER, verbe trans.
A.−
1. CRIT. Expliquer un texte, une œuvre en l'éclairant de remarques, de jugements critiques en vue d'une meilleure appréciation de sa valeur :
1. On a tant écrit sur la Bible, on l'a tant de fois commentée, que le seul moyen qui reste peut-être aujourd'hui d'en faire sentir les beautés, c'est de la rapprocher des poëmes d'Homère. Chateaubriand, Génie du Christianisme,t. 1, 1803, p. 543.
P. méton. Commenter un écrivain. Donner un commentaire de l'une de ses œuvres. On lisait et commentait Péguy, Claudel, Valéry, Gide et Proust (Ambrière, Les Grandes vacances,1946, p. 310).
2. DIDACT. Commenter une pensée. Illustrer une pensée par des analyses et des exemples, qui en confirment ou en infirment la justesse :
2. Expliquer et commenter cette pensée de Franklin : « l'oisiveté est comme la rouille, elle use plus que le travail. » Colette, Claudine à l'école,1900, p. 154.
B.− P. ext.
1. Réagir devant un fait, devant une attitude par des appréciations, des interprétations diverses. Dans les « thés » autour d'une table de bridge en commentant les nouvelles du « front » (Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 725):
3. Peut-être une des choses qui manque le plus à la société contemporaine, c'est l'une de ces grandes voix presque téméraires, qui, au xviiesiècle, commentaient à la face du monde les misères les hontes et les crimes du monde. Mauriac, Journal 1,1934, p. 87.
En prop. incise. Pour t'acheter des bonbons, commenta Aurelle (Maurois, Les Silences du colonel Bramble,1918, p. 115).
2. Péj. Interpréter dans un sens généralement malveillant. Tout cela (...) se trouvait commenté souvent avec des intentions fort malignes (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 712):
4. Nous sommes surveillés. Ma présence au château peut être commentée. Sommes-nous jamais sûrs du domestique? Gide, Les Caves du Vatican,1914, p. 754.
Rem. Pour cet emploi, les dict. de l'Ac. notent une constr. intrans., aujourd'hui vieillie, où le verbe régit un compl. introd. par la prép. sur. Je ne crains pas que l'on commente sur mes actions (Ac. 1932).
Prononc. et Orth. : [kɔmɑ ̃te], (je) commente [kɔmɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1314 declarations commentees (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 1, p. 136); 2. 1675 « interpréter malignement » (J. H. Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle). Empr. au lat. impérial commentari « expliquer, interpréter [des écrits] », lat. class. « méditer, appliquer sa pensée à quelque chose ». Fréq. abs. littér. : 668. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 656, b) 641; xxes. : a) 945, b) 1 365. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 447.