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COLMATER, verbe trans.
A.− Emploi trans. Exhausser un terrain bas ou marécageux en y faisant déposer des matières terreuses par les eaux naturelles. Colmater un sol; un terrain à colmater :
1. Les Romains avaient un port à l'embouchure de L'Aa près de Saint-Omer, cet estuaire est aujourd'hui complètement ensablé, colmaté et cultivé. J. Bourde, Les Trav. publ.,t. 2, 1929, p. 209.
P. ext.
1. [En parlant d'une chose ou d'une technique particulière] (filtre, fissure, orifice, etc.) Boucher de manière plus ou moins hermétique. Colmater un mur, des pores. La condensation colmate les filtres (G. Dupont, Le Bois carburant,1941, p. 94):
2. Je pris donc le coffret de fer où j'enfermais d'ordinaire mes notes et en colmatai soigneusement le couvercle avec de la filasse goudronnée, puis j'allai l'enterrer dans un coin reculé de la forêt. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 372.
2. ART MILIT. Rétablir la continuité d'un front en y faisant parvenir des renforts. Colmater une brèche :
3. Après avoir obtenu ce premier résultat de colmater rapidement et par des moyens de fortune la violente déchirure produite dans le front franco-britannique par l'offensive allemande du 21 mars, il importait d'abord de consolider le nouveau front par une organisation méthodique de la défensive. Foch, Mémoires,t. 2, 1929, p. 45.
Au fig. Combler une lacune, arranger une chose au mieux :
4. « La recherche psychique peut être considérée comme une combinaison de deux immenses entreprises : la première étant psychologique, la seconde philosophique, en ce sens qu'elle cherche par toutes les méthodes connues à trouver un moyen de colmater une brèche dans la nature pour laquelle nous n'avons aujourd'hui aucun moyen adéquat d'approche conceptuelle. » R. Amadou, La Parapsychologie,1954, p. 36.
B.− Emploi pronom. Se colmater. Se combler petit à petit au moyen de certains dépôts. Conduit qui se colmate. Dépressions qui se comblent et se colmatent peu à peu par l'apport des cours d'eau voisins (A. de Lapparent, Abr. de géol.,1895, p. 26).
Prononc. et Orth. : [kɔlmate], (je) colmate [kɔlmat]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1820 (Lasteyrie, Collect. des machines, éd. de 1823, 1, 86 ds Quem., s.v. colmate). Dér. de colmate, dés. -er. Colmate (dep. 1820, Id., ibid.) est empr. à l'ital. colmata, terme d'agric. attesté dep. xve-xvies. (L. de Vinci ds Batt.), part. passé substantivé de colmare « combler », dér. de colmo, du lat. culmen « sommet ». Fréq. abs. littér. : 7. Bbg. Rigaud (A.). Dialogue sur une patinoire. Vie Lang. 1968, p. 656.