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COLLER, verbe.
I.− Emploi trans.
A.− Joindre et fixer deux choses ensemble en se servant de colle. Coller du papier; coller une image, une affiche; coller une enveloppe; coller des bois de placage. Une proclamation à coller sur les murs (Sardou, Rabagas,II, 5, 1872, p. 66).Coller une petite bande de papier (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 182):
1. ... tout métier est pénible par la durée. J'ai lu qu'une femme bienfaisante, voulant se donner quelque expérience des métiers de femmes, choisit pour commencer le plus doux, qui consistait à coller des étiquettes sur des bouteilles; deux jours après elle était au lit avec la fièvre. Alain, Propos,1928, p. 772.
1. Spécialement
a) ŒNOLOGIE. Coller du vin, coller des liqueurs. Clarifier ces boissons à l'aide de blanc d'œuf ou de colle de poisson auxquels adhèrent les impuretés flottant dans ces boissons. Il ne faut pas le coller [le vin]. Il vous arrive collé. Et un double collage lui ôte de la qualité (Hugo, Correspondance,1868, p. 112).
b) PEINT. Imprégner de colle une peinture afin d'en fixer les couleurs. J'ai travaillé tous ces jours-ci avec une ténacité extrême, avant d'envoyer mes peintures qu'on colle demain (E. Delacroix, Journal,1852, p. 493).
c) TECHNOL. Enduire de colle du papier pour empêcher qu'il ne boive (cf. collage); imprégner de colle une toile pour lui donner de l'apprêt avant de l'imprimer.
2. P. anal. Faire adhérer, agglutiner au moyen d'une substance collante quelconque. Coller les paupières; sang qui colle les cheveux; eau qui colle les vêtements; la sueur colle la peau. Le sucre vous colle partout (Frapié, La Maternelle,1904, p. 183).Des filaments de mousse collaient les pages humides, à la forte odeur moisie (Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 202):
2. ... l'homme porte une croix, et l'on entend son râle; ses pieds dans les cailloux saignent; ses yeux noyés pleurent, pleins de crachats qu'on n'a pas essuyés; le sang colle et noircit ses cheveux sur sa tempe; et l'homme, que la croix accable, tombe, rampe, se traîne, et sur ses mains retombe, et par moments ne peut plus que lever son front lugubrement. Hugo, La Fin de Satan,Le Gibet, 1885, p. 881.
3. P. ext.
a) [L'obj. désigne une partie du corps] Coller contre qqc.Appliquer étroitement et durant un certain temps. Coller son oreille contre une porte, son œil au trou d'une serrure; le nez collé sur des cartes. Coller sa main contre sa bouche (Flaubert, Salammbô,t. 1, 1863, p. 28).Un adolescent colle ses lèvres sur la nuque d'une jeune fille (Romains, Les Copains,1913, p. 244):
3. Le bruit des essieux scande la fuite. Les essieux battent comme le cœur. On colle son front à la vitre et le paysage s'écoule... Saint-Exupéry, Courrier Sud,1928, p. 41.
Plus figurément. Coller (son œil, son regard) sur qqn ou sur qqc.Regarder longuement et avec beaucoup d'attention. Coller ses yeux sur une passante :
4. Puis nous allions coller nos yeux devant chez Gougy ou chez Champion pour voir passer les érudits, ... Fargue, Le Piéton de Paris,1939, p. 86.
b) JEUX (billard). Coller une bille. La placer tout contre la bande; p. ell. coller son adversaire. Placer sa bille contre la sienne.
B.− P. ext.
1. Au fig. et fam.
a) Coller qqn.L'importuner, lui imposer une présence continuelle :
5. À peine le train arrivé il a sauté aussi dans le dur, derrière moi ... Jusqu'à Paris qu'il m'a collé... Je l'ai perdu un petit moment en sortant de la gare... Je me suis faufilé par une autre porte... Il m'a rejoint tout de suite la canule! ... Céline, Mort à crédit,1936, p. 678.
b) Mettre d'autorité quelqu'un ou quelque chose dans un endroit étroit en l'y serrant. Coller un objet dans un coin, dans une armoire; coller un enfant au lit, en pension; coller un militaire au bloc; coller en taule. Coller la chandelle au mur (Bernanos, Nouvelle Histoire de Mouchette,1937, p. 1307):
6. « J'ai idée que les boches trichent un peu... », disait Alexis pour se venger des pommes de terre que Mme Loiseau lui collait dans son assiette, et Henriette lui faisait des gros yeux : s'il discutait, ça n'en finirait plus... E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 219.
P. méton., expr. Coller qqn au mur. Le fusiller après l'avoir placé le dos (serré) au mur :
7. On allait coller un homme contre un mur et lui tirer dessus jusqu'à ce qu'il en crève; que ce fût moi ou Gris ou un autre, c'était pareil. Sartre, Le Mur,1939, p. 32.
c) Appliquer un coup à quelqu'un avec vigueur; imposer une obligation, une contrainte à quelqu'un. Coller des gifles, un coup de poing; coller un coup de pied dans le derrière; coller une punition; coller du travail à un élève. Moi, à cause de ma médaille, ils me collaient toujours de planton parce que ça fait riche (Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 275):
8. − Elle a dit ça, elle a dit ça, hurla Maheu. C'est bon! J'y vais, moi, et si elle dit qu'elle l'a dit, je lui colle ma main sur la gueule. Zola, Germinal,1885, p. 1469.
d) Remettre d'autorité et sans rejet possible quelque chose à quelqu'un; se débarrasser de; donner ou transmettre une chose ennuyeuse ou fâcheuse à quelqu'un. Coller des pièces fausses; coller ses vieilleries, ses rossignols à qqn; coller la grippe. Coller des poux (Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 248).Je te les colle dans les bras [les enfants] et puis tu te débrouilleras (Druon, Les Grandes Familles,t. 2, 1948, p. 164):
9. − Figure-toi qu'il n'y avait que des bêtes dans la turne... des chats, trois perroquets... un singe... deux chiens... et il fallait soigner tout ça... rien n'était assez bon pour eux... Nous, tu penses, on nous collait de vieux rogatons, kif-kif à la boîte... Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 259.
Pop. Coller un enfant, un gosse à qqn. Rendre une femme enceinte. Il la suppliait de céder : on verrait bien s'il ne lui collait pas un enfant, et un gros! (Zola, La Terre,1887, p. 310).
e) Se coller qqc. (à soi-même).S'administrer des aliments ou de la boisson. Se coller une indigestion monstre; se coller qqc. dans le gosier. S'en coller deux (verres de Tokai) (Labiche, Les Trente millions de Gladiator,1875, p. 51).Tous s'en collèrent plein l'lampion (L. Stollé, Douze récits hist. racontés en arg.,1947, p. 9):
10. C'est qu'on ne s'est pas collé grand'chose dans le fusil depuis deux jours...! J. Vallès, Jacques Vingtras,L'Insurgé, 1885, p. 204.
Plus rarement [En parlant de connaissances que l'on accumule] S'en coller plein la tête, plein le crâne. Je me demande comment tu peux te coller tout ça dans le crâne! (Druon, Les Grandes Familles,t. 2, 1948, p. 142).
2. Arg. scol.
a) Coller un élève. Lui poser une question embarrassante à laquelle il ne peut répondre et p. ext. mettre une personne quelconque dans l'impossibilité de répondre; la réduire au silence. Être collée du premier coup (Colette, Claudine à l'école,1900, p. 221).Coller Annunzio sur les petits poètes italiens (Barrès, Mes cahiers,t. 11, 1914-18, p. 143).Je le collais tout à l'heure si j'avais voulu le pousser sur les traités de Westphalie! (Aymé, La Jument verte,1933, p. 140):
11. ... l'indignation de Goncourt venait de ce que Sardou l'éclipsait. Car, à un certain moment du dîner, Goncourt ayant voulu contredire, Sardou l'avait tout aussitôt « collé » comme un élève. Il ne savait pas écouter. Il ne comprenait pas ce qui était intéressant. Gide, Journal,1902, p. 121.
b) P. méton. Recaler un élève à un examen (comme s'il n'avait pu répondre aux questions embarrassantes de l'examinateur). Coller qqn au baccalauréat. Collée ou reçue (S. de Beauvoir, Les Mandarins,1954, p. 200):
12. Robert à Pierre : − Et toi, qu'as-tu à me dire? − Collé ou reçu, dès le bachot fini, je partirai. Tu t'en doutais, j'imagine? Mauriac, Les Chemins de la mer,1939, p. 105.
Rem. À signaler le subst. fém. collante. Lettre administrative annonçant à un candidat qu'il est reçu ou « collé » à l'examen écrit; en partic. lettre invitant le candidat reçu (à l'écrit) à se présenter aux épreuves orales; p. ext. convocation à un examen ou concours. J'ai reçu ma collante, je passe lundi (Rob. Suppl.; cf. également Lar. Lang. fr.).
c) Punir un élève d'une consigne en l'obligeant à venir à l'école en dehors des heures de cours normales et y faire des exercices supplémentaires. Coller qqn le dimanche :
13. Quand est-ce que je te revois, puisque tu es collé dimanche? soubrier. − Tu ne peux pas revenir m'attendre à la fin de la colle, à midi? Montherlant, La Ville dont le prince est un enfant,1951, II, 4, p. 900.
II.− Emploi pronom.
A.−
1. [En parlant d'une pers., d'une partie du corps, des vêtements] S'appliquer contre, à, sur quelque chose. Se coller contre la muraille, aux carreaux; se coller contre l'épaule de qqn; vêtement qui se colle sur la peau. Feuilles qui se collaient sur mes yeux (Cocteau, Bacchus,1952, p. 211).Toutes les dames des maisons voisines se collèrent à leurs croisées (G. Sand, Pauline,1841, p. 193):
14. ... elle [Geneviève] s'arrêta en face de moi, les sourcils soulevés, les yeux dilatés. Puis elle se colla au radiateur et, joignant les doigts, elle frottait les paumes de ses mains. Mauriac, Le Nœud de vipères,1932, p. 280.
Plus figurément. Regard, yeux qui se collent sur qqn. Fixer attentivement quelqu'un :
15. Dans ce dernier cas au contraire son regard étroit et velouté [d'Albertine] se fixait, se collait sur la passante, si adhérent, si corrosif, qu'il semblait qu'en se retirant il aurait dû emporter la peau. Proust, La Prisonnière,1922, p. 150.
2. Fig. et fam. Se coller à
a) Se coller à qqn.Imposer sa présence, importuner quelqu'un :
16. Ce n'est pas une mauvaise fille, mais elle est barbante. Elle n'a pas besoin de venir fourrer son nez partout. Pourquoi se colle-t-elle à nous sans qu'on lui demande? Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 888.
b) Spéc., JEUX. S'y coller, qui s'y colle? (au jeu de cache cache principalement). Se tenir le visage tourné contre le but choisi et fermer les yeux pendant que les autres joueurs se cachent :
17. Si le cligne-musette touche l'un des fuyards pendant cette course et avant le retour au point de départ, ce joueur doit, à son tour, fermer les yeux tandis que les autres participants se dissimulent en de nouvelles cachettes. On dit alors qu'il s'y colle. Alleau, Dict. des jeux,1964, p. 83.
3. Rare et en emploi abs. Se coller.Se coucher, s'aplatir contre terre :
18. Un 77 s'annonça pour eux. Ils se collèrent, firent un avec la terre, comprirent qu'ils étaient saufs, ... Montherlant, Le Songe,1922, 2epart., p. 151.
B.− Populaire
1. Se coller à qqc., s'y coller.Commencer lestement une chose, se mettre et s'attacher au travail qui vous attend. Il se précipite donc au boulot... Il s'y colle séance tenante (Céline, Mort à crédit,1936, p. 434).
2. Se coller avec qqn.Se mettre en ménage sans se marier. Se coller avec un vieux. Se coller à seize ans (Zola, Germinal,1885, p. 1331):
19. William sourit. C'était vraiment un homme supérieur... − Ne dis donc pas de choses inutiles... Quand nous nous sommes mis ensemble, je ne t'ai rien promis... Tu ne m'as rien promis non plus... On se rencontre... On se colle, c'est bien... On se quitte... On se décolle... C'est bien aussi. La vie est la vie... Et, sentencieux, il ajouta : − Vois-tu, dans la vie, Célestine, il faut de la conduite... Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 356.
Plus rarement et trivial. Se coller.Avoir des relations physiques avec quelqu'un :
20. Viens-tu à la fin, Louis? Je te dis que nous nous couchons. On se colle, ça soulage... Et que ce nom de dieu de saoulard crève ici de froid tout seul! Zola, Germinal,1885, p. 1359.
Rem. La docum. atteste le syntagme pop. s'en coller de qqc., s'en coller complètement, au sens de « se moquer de quelque chose » dont le rapport avec le verbe coller n'est pas clair. Moi je m'en collais de leurs salades (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 297) :
21. Puis après tout, j'm'en colle. J'vous laisse tomber avec votre cuistance, s'il y en a un qui veut la place, il n'a qu'à aller se faire inscrire au burlingue. Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 64.
III.− Emploi intrans.
A.− Être appliqué exactement, être en contact étroit avec quelque chose.
1. [En parlant d'une substance gluante et compacte] Adhérer à quelque chose. Terre qui colle aux souliers; humidité qui colle aux moelles. Poussière fine et gluante qui colle aux doigts (Green, Journal,1947, p. 94).Les feuilles tombées collaient au sol gras des allées (Genevoix, Raboliot,1925, p. 116):
22. Dehors, un brouillard blanchâtre comme de la bave de limace se traîne lourdement et colle aux branches des sapins. Cendrars, Moravagine,1926, p. 181.
2. P. ext.
a) P. anal.
[En parlant d'un vêtement qui est très ajusté et qui moule le corps] Pantalon qui colle. La botte colle au pied (Montherlant, Les Olympiques,1924, p. 294).Corsage menu qui colle à leur poitrine (T'Serstevens, L'Itinéraire espagnol,1933, p. 107):
23. Flamart souffle, tel un taureau coursé. Sous le maillot qui colle, les pectoraux se soulèvent et retombent comme une poitrine de femme asthmatique. R. Martin du Gard, Vieille France,1933, p. 1068.
Spécialement
AUTOM. Coller à la route. Avoir des pneus qui adhèrent parfaitement à la route (cf. Lar. Lang. fr.).
SP. (cyclisme). Coller à la roue. Suivre de très près son entraîneur ou un autre concurrent; ne pas se laisser distancer. Cycliste qui colle à la motocyclette (Montherlant, Le Songe,1922, p. 35):
24. Renaudin, extasié par un champion politique, « si bien en machine » et dont le style plaisait tant aux connaisseurs, rêve de « coller à sa roue » comme un cycliste à son entraîneur, ... Barrès, Les Déracinés,1897, p. 195.
VÉN. Coller à la voie. Serrer de près un animal (cf. Genevoix, La Dernière harde, 1938, p. 125).
b) Au fig.
[En parlant d'une pers. qui reste fixée à un endroit sans bouger ou sans vouloir agir] Rester collé sur sa chaise (Balzac, La paix du ménage,1830, p. 313).Rester collé aux jupes de sa mère (Gyp, Le Mariage de chiffon,1894, p. 270).Il était coincé dans la foule. collé contre sa mère (Druon, Les Grandes Familles,t. 1, 1948, p. 20).
[En parlant d'une impression, d'un sentiment qui s'attache fortement à une pers., qui l'enveloppe entièrement] Peur qui colle à la peau; pauvreté qui colle aux os. Angoisse qui colle à la chair (Samain, Le Chariot d'or,1900, p. 151).Mais la sale injustice colle à nous comme de la glu (Camus, Les Justes,1950, 5, p. 386):
25. Le pire ... c'était cette menace multiforme, imprécise qui traquait Raboliot partout, qu'il traînait nuit et jour, collée à lui. Genevoix, Raboliot,1925, p. 170.
[En parlant d'un écrivain, d'une œuvre de l'esprit] Convenir, être en contact étroit avec, être fidèle à la pensée de. Coller au réel, paroles qui collent à la pensée; coller aux habitudes. Coller au sujet (Du Bos, Journal,1922, p. 122).Valéry, lui, colle étroitement à la vie (Gide, Journal,1929, p. 930):
26. ... je ne colle pas, je n'ai jamais pu parfaitement « coller » avec la réalité. Il n'y a même pas, à proprement parler, dédoublement qui fasse que, en moi, quelqu'un reste spectateur de celui qui agit. Gide, Ainsi soit-il,1951, p. 1226.
B.− Populaire
1. Convenir parfaitement, bien aller. Ça colle!; ça a l'air de coller entre eux. Trouver un raisonnement qui colle (Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 171):
27. 5 février. − J'en étais sûre! Je passe mon temps à confronter les leçons et la matière enfantine : voyons si « ça colle »... Frapié, La Maternelle,1904, p. 156.
2. Être d'accord avec quelqu'un. Ça colle! Ça colle! dis-je à Poterloo (Barbusse, Le Feu,1916, p. 161):
28. − Mon capitaine..., dites voir... si y a du boulot, j'suis là pour un coup. Le capitaine répondit : − Tu vas m'habiller ma compagnie. − Ça colle! où sont les frusques? − On va te montrer. Viens avec moi. Benjamin, Gaspard,1915, p. 12.
Prononc. et Orth. : [kɔle], (je) colle [kɔl]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. entre collai(en)t et collet, colley; colle(nt) et col; collèrent et colère; collons et colon. Étymol. et Hist. 1. a) 1320 « faire adhérer au moyen de colle » (Mém. Soc. Hist. de Paris, II, 366 ds Barb. Misc. 17, no12); b) xvies. au fig. « se tenir à, rester fixé sur » (Ronsard, 417 ds Littré : Ceux qui, collez sur un livre, N'ont jamais soucy de vivre); c) 1585 au fig. « mettre, placer » (N. du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, II, p. 209 ds IGLF : tu y coleras et joindras, peut estre, ce mot de Reveur); d) [1861 d'apr. Esn.]; 1878 se coller « se mettre en concubinage » (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, p. 93); 2. 1376 « clarifier (du vin en utilisant de la colle de poisson) » (Prost, Inv. mobil. des ducs de Bourgogne, I, no2497 ds Barb. Misc., loc. cit.); 3. [1828 « punir de piquet » c'est-à-dire « coller au piquet » d'apr. Esn.] d'où [ca 1855 « priver de congé » arg. de polytechnique d'apr. Esn.] 1878 « mettre en retenue » (L. Rigaud, loc. cit.); 4. 1839 « interloquer » (Balzac, Béatrix, p. 364); 5. 1863 collant subst. masc. désignant un vêtement (E. et J. de Goncourt, Journal, p. 1213). Dér. de colle*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 2 425. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 883, b) 3 286; xxes. : a) 4 706, b) 4 113. Bbg. Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, no137-138, p. 216. − Gottsch. Redens. 1930, p. 300. − Pauli 1921, pp. 36-37. − Quem. 2es. t. 1, 1970; t. 2, 1971; t. 3, 1972. − Vidos 1939, pp. 325-326.