Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
* Dans l'article "COINCER2,, verbe trans."
COINCER2, verbe trans.
A.− [Le compl. d'obj. désigne une chose]
1. Introduire un corps étranger dans le mécanisme d'un objet de manière à bloquer son fonctionnement. Coincer le mécanisme de l'horloge en introduisant un silex entre les dents du gros engrenage (H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 184).
Emploi pronom. Se bloquer sous l'action d'un agent extérieur. Magnin vit l'Orion tourner de 180 degrés. Le compas se coinça, les appareils qui indiquaient l'horizontale étaient démolis (Malraux, L'Espoir,1937, p. 844).
2. Agir sur un objet de manière à l'immobiliser complètement. Je me voyais (...) le [d'Artagnan] rattraper, coincer sa machine contre le trottoir (Camus, La Chute,1956, p. 1501).
Emploi pronom. Se bloquer, s'immobiliser. La Notre-Dame (...) se coinça entre les barques voisines, têtues sur leurs câbles raides (Hamp, Marée fraîche,1908, p. 11).
Emploi intrans. Même sens. Mets de la graisse dans la rainure [du pistolet], il dit, c'est toujours là que ça coince (Giono, Le Grand troupeau,1931, p. 194).On lutte (...) contre des palonniers qui gèlent, des manettes qui coincent, des boulons qui foire (Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 315).
Coincer la bulle. Cf. bulle1.
B.− [Le compl. d'obj. désigne une pers.]
1. Immobiliser complètement une personne par la pression d'agents extérieurs. Coincer quelqu'un entre des valises; il est coincé sous les débris.
Rare, pronom. Se mettre dans l'impossibilité de bouger :
1. Il [Sulphart] fit un mouvement violent pour se dégager, mais son bras était pris sous le buste de l'autre, leurs deux corps se coinçaient et il ne put bouger. Dorgelès, Les Croix de bois,1919, p. 289.
Fam. Pousser et retenir quelqu'un dans un endroit retiré et à l'abri des regards. Voici Paul Fargue, qui me coince dans une embrasure (R. Martin du Gard, Notes sur André Gide,1951, p. 1360).
2. Fig. et fam. Acculer quelqu'un à une situation telle qu'il ne puisse échapper à ce qu'on veut obtenir de lui :
2. La dernière gaffe à faire c'est de vouloir coincer tout de suite un témoin, de le forcer à se contredire trop tôt. Bernanos, Un Crime,1935, p. 821.
[En parlant d'une force de l'ordre] Prendre, arrêter quelqu'un qui a fini par ne plus pouvoir s'échapper. Cf. pincer.Tu sais, confia la grosse Thérèse, ils [les flics] ont coincé Gilberte (F. Carco, L'Homme traqué,1922, p. 90).
Prononc. et Orth. : [kwε ̃se], (je/me) coince [kwε ̃:s]. Ds Ac. 1932. Prend une cédille devant a et o; ex. : je coinçai(s), nous coinçâmes, nous coinçons, etc., Lar. 19e, Guérin 1892 et Nouv. Lar. ill. admettent coincer ou coinser. Étymol. et Hist. 1. 1773 coinser « fixer, caler avec des coins » (Bourdé, Man., I, 127 ds Fr. mod., t. 25, p. 308 : Coinser les Mâts); 2. a) av. 1857 « mettre dans l'impossibilité de bouger » coincé part. passé adjectivé (E. Sue ds Lar. 19e); b) 1922 fig. pop. (F. Carco, loc. cit.). Dér. de coin*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 154.
DÉR.
Coincement, subst. masc.Blocage dans le fonctionnement d'une pièce mécanique. Le battage, à l'endroit où un coincement s'est produit, dégage la colonne et permet son relèvement (J.-J. Chartrou, Pétroles naturel et artificiels,1931, p. 56). [kwε ̃smɑ ̃]. Ds Ac. 1932. 1reattest. 1888-90 (L. Ser, Traité de Physique industrielle, t. 2, p. 1); cf. Lar. Suppl. 1890; du rad. de coincer, suff. -(e)ment1*.
BBG. − Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 376.