| ![]() ![]() ![]() ![]() COIFFÉ, ÉE, part. passé et adj. I.− Part. passé de coiffer*. II.− Adjectif A.− Qui porte une coiffure. Une femme coiffée à la mode, coiffée en paysanne : 1. À la terrasse, Pluche et ses amis discutaient devant leur apéritif. Vers la tombée de la nuit, Bénitaud, coiffé de travers, un œil poché, la mine hagarde, arriva en coup de vent.
Dabit, L'Hôtel du Nord,1929, p. 198. 1. Loc. ou expr. fam. − Chien coiffé, chat coiffé, chèvre coiffée. Homme ou femme au physique disgracieux. ♦ Expr. proverbiale. Il aimerait une chèvre coiffée. Il est un homme amoureux de toutes les femmes y compris des laides. − Ressembler à un chien coiffé. Être mal accoutré. C'était presque une enfant, une de ces galopines de Paris (...) On aurait dit un chien coiffé, une pluie de petits cheveux blonds sur un nez délicat (Zola, L'Œuvre,1886, p. 79). − Le premier chien coiffé venu. N'importe qui : 2. ... il [Polydore de La Baudraye] se rendit à Bourges, au moment où madame Piédefer, dévote à grandes heures, était à peu près déterminée ainsi que sa fille à prendre, selon l'expression du Berry, le premier chien coiffé venu.
Balzac, La Muse du département,1844, p. 60. 2. P. ext. a) [P. réf. à la membrane fœtale couvrant parfois la tête des nouveau-nés] Être né coiffé. Avoir beaucoup de chance : 3. Gagnez à la loterie, vous voilà un habile homme. Qui triomphe est vénéré. Naissez coiffé, tout est là. Ayez de la chance, vous aurez le reste; soyez heureux, on vous croira grand.
Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 68. b) JEUX. Pion coiffé. Pion désigné à l'avance et qui sert à un usage particulier. Au jeu d'échecs. Pion qui doit faire échec et mat. c) MAR. Navire coiffé, voile coiffée. Frappé(e) par le vent sur leur avant. B.− [Avec une détermination adverbiale] 1. [En parlant d'une pers.] Dont les cheveux sont peignés, brossés, disposés d'une certaine manière. Cheveux coiffés à plat. Coiffés en arrière (Druon, Les Grandes familles,t. 1, 1948, p. 80): 4. ... il y avait là une jeune femme luxueuse, en noir, habillée très court, très serrée à la taille fine, savamment coiffée, les cheveux noirs, lustrés descendant en huit sur le cou, ...
E. Triolet, Le Premier accroc coûte deux cents francs,1945, p. 165. 2. P. anal. a) Cheval bien coiffé. Cheval qui possède des oreilles courtes et bien placées. b) Chien bien coiffé. Chien aux oreilles longues, pendantes encadrant parfaitement la tête : 5. Côte à côte avec les ânes vaguaient aussi des chiens pur sang et d'une race superbe, parfaitement onglés, rablés et coiffés.
T. Gautier, Tra los montes,Voyage en Espagne, 1843, p. 33. Fréq. abs. littér. : 1 246. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 026, b) 2 611; xxes. : a) 2 763, b) 1 361. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, passim. − La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 169, 250. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 92. |