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COGITO, subst. masc.
PHILOS. [P. ell. de ergo sum] Argument philosophique développé par Descartes dans le Discours de la Méthode puis dans les Méditations Métaphysiques et qui est la première certitude résistant à l'épreuve du doute méthodique pratiqué à l'égard des objets de connaissance. Cf. cartésien, cartésianisme.Comme je l'ai dit plus haut, le cogito me fait l'effet d'un appel sonné par Descartes à ses puissances égotistes (Valéry, Variété V,1944, p. 250).Le cogito nous enseigne que l'existence de la conscience se confond avec la conscience d'exister (Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception,1945, p. 387):
1. L'histoire du psychologisme, c'est celle du cogito. Au moment où Descartes découvre dans la pensée la source de toute évidence et de toute certitude, au moment où il assigne à la vérité son origine dans cette adéquation de soi avec soi qui s'exprime dans l'expérience du doute, une double tradition philosophique s'instaure. J. Vuillemin, L'Être et le travail,1949, p. 1.
P. ext. [Dans la tradition philos.] Expérience fondamentale du sujet pensant. Le cogito biranien, kantien; le cogito des logiciens, des phénoménologues. Le cogito de Husserl atteint le sujet transcendental après de tels efforts critiques qu'il n'a plus de force pour passer outre (Philos., Relig., 1957, p. 3610):
2. Pour Spinoza, le cogito [est] (...) une intuition, par laquelle la liaison entre l'être et la pensée est perçue immédiatement, comme lorsque nous disons : je souffre. A. Reymond, Le« cogito », vérification d'une hypothèse métaphysique ds Revue de Métaphysique et de Morale, t. 30, 1923, pp. 539-562.
Dans la lang. littér. et culturelle. L'idéalisme à la fin exaspérait Bouvard. − « Je n'en veux plus; le fameux cogito m'embête. On prend les idées des choses pour les choses elles-mêmes. On explique ce qu'on entend fort peu au moyen de mots qu'on n'entend pas du tout! » (Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 102).
Prononc. : [kɔ ʒito]. Étymol. et Hist. 1834 (Vigny, Le Journal d'un poète, p. 997 : Descartes [part] du ,,cogito ergo sum``). P. allus. à la phrase du Discours de la méthode, IVepart. de Descartes (trad. lat. 1644) qui constitue le « premier principe » de sa philosophie (cf. Descartes, Œuvres philos., éd. Algnié, t. 1, p. 603). Fréq. abs. littér. : 420. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 4, b) 7; xxes. : 21, b) 1 765.