Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
COCKNEY, subst. masc.
A.− Badaud de Londres, né dans cette ville et sensé ignorer tout du reste du monde, de culture peu élevée et de jugement simpliste. L'ami dont j'ai fait la rencontre est un de ces badauds enracinés que Dickens appelle cockneys (Nerval, Bohême galante,1853, p. 125).
Spéc. Enfant des rues, à Londres. Une foule de petits garçons de Londres et de cockneys ou gamins de Westend (Vigny, Mémoires inédits,1863, p. 173).
P. anal. Il trône [Napoléon III], ce cockney d'Eglinton et d'Epsom, Qui, la main sur son cœur, dit : Je mens, ergo sum (Hugo, Les Châtiments,1853, p. 304).
P. ext. Badaud. Faire la bête, ne penser à rien, devenir cockney de Saint-Pétersbourg pendant ces bienheureux juin, juillet, août, septembre et octobre (Balzac, Lettres à l'Étrangère,t. 2, 1850, p. 163).
B.− P. méton. Langue de l'homme de la rue en Angleterre, caractérisée par un accent et un vocabulaire vulgaires. Parler cockney (Aragon, Le Roman inachevé,1956, p. 98).
Emploi adj. Le jeune homme remercia Renaud en anglais, mais avec un accent cockney (Morand, Bouddha vivant,1927, p. 23).
Prononc. et Orth. : [kɔknε]. Les dict. gén. écrivent cockney. Au plur. cockneys. Lar. Lang. fr. cependant : ,,On trouve aussi la graphie cokeney (1832, Matoré)``. Étymol. et Hist. 1750 (Prévost, Manuel lexique ds Quem.). Empr. à l'angl. cockney, terme péj. désignant l'homme de la cité aux manières peu viriles p. oppos. à l'homme de la campagne (1521 ds NED) puis l'homme né dans la cité de Londres (1600, ibid.), celui-ci étant sensé représenter toutes les caractéristiques de l'homme des villes, surtout de l'homme de la rue. Selon une évolution comparable à celle du fr. coco* « œuf » puis « individu », ce mot a sans doute son origine dans le m. angl. cockeney, cokeney « œuf » et prob. plus précisément « œuf mal formé » (1362 ds NED), ainsi que « enfant mal sevré, trop gâté par sa mère » (ca 1386, ibid.) d'où « personnage efféminé ». Fréq. abs. littér. : 13. Bbg. Bonn. 1920, p. 31.