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COCARDIER, IÈRE, adj.
A.− [Appliqué à un animé]
1. TAUROM. [En parlant d'un taureau] Qui porte une cocarde. Taureaux cocardiers (Montherlant, Les Bestiaires,1926, p. 520).
Emploi subst. Taureau porteur d'une cocarde, sélectionné pour le combat. Il faut veiller à ce que les cocardiers aient suffisamment d'aliments afin qu'ils soient en bonne condition pour les premières courses du printemps (Vie Lang.,1972, no242, pp. 284-285).
2. Au fig.
a) [En parlant d'une pers.] Qui aime les uniformes, les décorations, la vie militaire. Je ne suis pourtant pas cocardier mais ça me fait plaisir de voir un officier prussien (Renard, Journal,1902, p. 748).Cocardier, le gamin qui suit le régiment. Il aimait l'armée (Barrès, Mes cahiers,t. 7, 1908-09, p. 39).
Emploi subst. Faire le cocardier (Giono, Le Hussard sur le toit,1951, p. 102).Pour vous qui êtes un cocardier il y a une chose qui a dû être plus pénible que tout, c'est la dégradation (Barrès, Mes cahiers,t. 2, 1898-1902, p. 209).
b) Patriote exalté, chauvin. Quoiqu'il ne fût pas cocardier, Flavien pensait avec satisfaction, que c'était un cheval français (P. Vialar, L'Éperon d'argent,1952, p. 251).
B.− [Appliqué à un écrit, un acte, un mouvement, une politique dictés par l'amour de la cocarde, symbole d'une nation, d'un parti] Leur attitude politique (...) nationaliste et cocardière (J. Jaurès, Europe incertaine,1914, p. 143).La vieille France artisanale, frondeuse et cocardière, révolutionnaire et sentimentale (L. Febvre, Combats pour l'hist.,1932, p. 349).L'article cocardier qu'il avait lu dans l'Action Française (R. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 336).
Prononc. : [kɔkaʀdje], fém. [-djε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1858 « soldat qui aime le métier des armes » (Larch., p. 458); d'où avec nuance péj. 1881 (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., p. 102 [Louis Noir, Souvenirs d'un zouave] : le commandant de bataillon était ce que les troupiers appellent un cocardier, c'est-à-dire qu'il mettait une importance extrême à ce que ses hommes brillassent par leur tenue soignée et sévère); 1896 emploi adj. cœur cocardier (Coppée, Contes en prose, t. 7, p. 191); 2. 1866 arg. des théâtres « comparse dont l'emploi est de porter le drapeau et la cocarde » (Lar. 19e). Dér. de cocarde*; suff. -ier*. Fréq. abs. littér. : 20.