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COASSER, verbe intrans.
[En parlant de la grenouille, du crapaud, et, p. méton., d'une mare, d'un étang] Crier. Les marais coassent, le soir (A. France, Poésies,Les Poèmes dorés, 1873, p. 40).Les grenouilles maintenant coassaient, poussant, tout le long des berges, leurs notes roulantes et monotones (Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Yvette, 1884, p. 503).
Rem. Cf. croasser et l'ex. suiv. :
1. Autres difficultés : (...) « croasser » et « coasser », confondus par la Fontaine [Fables, II, 4], qui pourtant savait reconnaître un corbeau d'une grenouille. Les grammairiens, il est vrai, sont en désaccord. Flaubert, Bouvard et Pécuchet,t. 2, 1880, p. 15.
P. métaph. Émettre des sons et/ou des paroles désagréables. On entend coasser la girouette du colombier (Jammes, Le Roman du lièvre,Almaïde d'Etremont, 1901, p. 186):
2. ... les injures sont gelées à peine sorties de leurs tristes bouches déloyales [de mes détracteurs]. Si je leur plaisais, je ne me plairais pas. Mon choix n'est pas douteux. Ils peuvent continuer de coasser. Barrès, Mes cahiers,t. 11, 1914-18, p. 142.
[Avec un compl. d'obj. interne] Vous ne me coasserez pas à l'oreille vos besoins ni vos demandes d'argent (Karr, Sous les tilleuls,1832, p. 59).
Prononc. et Orth. : [kɔase], (je) coasse [kɔas]. Ds Ac. 1694-1952. Littré attire l'attention sur le fait qu'il ne faut pas confondre coasser et croasser (comme La Fontaine et Voltaire l'ont fait). Étymol. et Hist. 1554 coacer (Ronsard, Le Bocage, éd. P. Laumonier, VI, p. 84, v. 19); av. 1720 fig. (Chaulieu à Voltaire ds Littré). Empr. au lat. class. coaxare, lui-même formé à partir du gr. κ ο α ́ ξ, onomatopée imitant le cri des grenouilles (Aristophane). Fréq. abs. littér. : 39.