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CLABAUDER, verbe
A.− Emploi intrans. [Le suj. désigne un chien de chasse ou p. ext. un chien courant] Aboyer fort ou en dehors des voies, mal à propos. Je m'en suis allé pendant que les chiens, sur mes pas, recommençaient de clabauder (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Les Maîtres, 1937, p. 241).
P. ext. [En parlant d'autres animaux] Les oies, les grenouilles clabaudent. Des canards clabaudaient, en pataugeant dans l'eau de la fontaine (Daniel-Rops, Mort, où est ta victoire?1934, p. 72).
Figuré
1. Crier à tort et à travers. Puis, quand un outsider est demandé, ils [les parieurs] clabaudent, ils crient comme si on les écorchait (ZolaNana,1880, p. 1392).
2. Critiquer injustement une personne, médire. Clabauder sur, contre, qqc. ou qqn. Mais la nouvelle qui fit le plus clabauder le salon jaune, fut celle de la démission du sous-préfet (Zola, La Fortune des Rougon,1871, p. 103).Il [le pays] (...) se vengeait en clabaudant sur le couple (R. Martin du Gard, Vieille France,1933, p. 1050).
B.− Emploi trans., fig. Faire savoir quelque chose de manière bruyante et peu discrète. S'il [le notaire] apprend, dans quelques mois, que Costals s'est marié, il clabaudera partout l'histoire de la lettre-parachute (Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1280).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le part. prés. adj. clabaudant. Qui se manifeste d'une manière bruyante. Je travaillais assidûment, allègrement, avec une jubilation entretenue tantôt intime et renfermée, tantôt clabaudante (A. Arnoux, Zulma l'infidèle, 1960, p. 211). b) Le part. passé adj. clabaudé, au fig. Qui fait du bruit, qui tinte. Le bonheur comme l'or est un mot clabaudé. Il roule sur la dalle avec un bruit de dés (Aragon, Le Roman inachevé, 1956, p. 238).
Prononc. et Orth. : [klabode], clabaude [klabo:d]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1560 clabauder ses rentes « les dépenser en meutes qui aboient » (Du Bellay, Disc. sur la louange de la vertu ds Hug.); 1611 « médire » (Cotgr.); 1648 clabauder contre qqn (Scarron, Virgile, IV, 180a ds Richardson). Dér de clabaud*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 41.
DÉR. 1.
Clabaudage, subst. masc.[En parlant d'un chien de chasse et p. ext. d'un chien courant] Fait d'aboyer en dehors des voies ou mal à propos. Attesté ds la plupart des dict. gén.Fig. et fam. Fait de criailler à tort et à travers. Si tu écoutes les clabaudages des bicots! (H.-R. Lenormand, Le Simoun,1921, p. 148).En partic. Fait de rapporter des médisances. Cette femme se refusait au clabaudage de petites nouvelles, à cette médisance de bas étage qui fait le fond de la vie en province (Balzac, Œuvres diverses,t. 3, 1850, p. 229).Rem. On rencontre ds la docum. clabaudement, subst. masc. Fait de criailler à tort et à travers. Tous ces clabaudements et ce piaillement de basse-cour [des enfants] (Morand, Fin de siècle, 1957, p. 181). [klaboda:ʒ]. Ds Ac. 1718-1932. 1reattest. 1567 (Cl. Gauchet ds DG); 1798 « cancans » (Ac.); de clabauder, suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 2.
2.
Clabauderie, subst. fém.,rare [En parlant d'un chien] Fait d'aboyer à l'approche d'étrangers. Ayant senti l'approche d'étrangers, les chiens de garde se mirent à s'agiter et à donner de la voix (...) des pas et des voix d'homme se mêlèrent à leurs clabauderies (T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 166).Fig. Parole malveillante (cf. clabaudage). Synon. médisance.Comment se fait-il qu'on puisse (...) écouter les clabauderies et les commérages des ménagères assemblées par groupes (É. Faure, Hist. de l'art,1914, p. 478). [klabodʀi]. Ds Ac. 1694-1932. 1reattest. 1611 « criaillerie, médisance, accusation contre quelqu'un » (Cotgr.); de clabauder, suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 5.