Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHIOTTE, subst. fém.
Trivial
A.−
1. Au plur. Cabinets d'aisances. Aller aux chiottes; le trou des chiottes. La cabine téléphonique du bistrot, (...), si sale qu'on la prend toujours pour les chiottes (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 297).
Au sing., rare. Ce trou d'homme qui s'éboulait en revêtissant le soldat d'un uniforme de boue où, à chaque relève, l'un ou l'autre restait enseveli comme dans une chiotte sans issue (Cendrars, La Main coupée,1946, p. 160).
Au fig., emploi exclamatif. [Exprimant le dépit ou l'irritation en présence d'une affaire désagréable] Quasi-synon. merde.Quelle chiotte! C'est la chiotte! C'était fini l'indépendance! Merde le silence! Chiotte la vadrouille! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 320).
2. P. méton., au plur. Corvée de caserne, consistant à nettoyer les cabinets.
Au fig., emploi exclamatif. [Servant à conspuer, à huer qqn en le vouant à cette corvée] Aux chiottes!
Rem. Attesté ds Lar. Encyclop., Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.
B.− Au sing. ou au plur., arg. [Sans doute p. réf. à l'idée de petit local clos] Voiture automobile. Une traction émergea (...) César grimpa dans la tire (...) la chiotte traversa la capitale (A. Le Breton, Du Rififi chez les hommes,1953, p. 85).
Prononc. : [ʃjɔt]. Étymol. et Hist. 1. 1787 (Cambresier, Dict. walon-françois ou Recueil de mots et de proverbes françois : Chiotte. Latrines); 1901 aux chiottes (Bruant, p. 162); 2. 1918 « automobile » (Section sanitaire 85 ds Esn.). Dér. de chier*; suff. -otte*. Fréq. abs. littér. : 12.