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CHINOISERIE, subst. fém.
Ce qui est propre aux Chinois; ce qui s'inspire de ce peuple, présente des ressemblances avec ses caractéristiques. La fin du XIXesiècle a connu le japonisme et la chinoiserie (Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 42).
A.− Gén. au plur. Objet d'art, de luxe, de fantaisie, de dimensions plus ou moins importantes (bibelot, peinture, décor, meuble), venant de Chine ou, plus souvent, réalisé en Occident selon le goût chinois, fait de finesse mais aussi de surcharge, particulièrement en vogue au xviiiesiècle. Un magasin de chinoiseries... (...) « salamandres »... (...) dragons volants... (...) bouddhas (Céline, Mort à crédit,1936, p. 203):
1. Pourquoi les champs, les prés, les montagnes, les cieux, Les forêts, les prairies, Ne sont pas tout soleil, comme ces vases bleus Pleins de chinoiseries? Banville, Les Cariatides,À Auguste Supersac, 1842, p. 174.
Rem. On rencontre ds la docum. le néol. chinoiseur, subst. masc. Artiste réalisant des objets d'art dans le goût chinois, des chinoiseries (cf. E. de Goncourt, La Maison d'un artiste, 1881, p. 138).
B.− Souvent au plur., avec une nuance péj. Ce qui rappelle certaines particularités réelles ou attribuées au peuple chinois comme la bizarrerie, le goût de la complication, la tracasserie, la ruse. Jacques s'évertuait vainement à débrouiller les chinoiseries de la procédure parlementaire, le dessein sournois des manœuvres obliques (De Vogüé, Les Morts qui parlent,1899, p. 211):
2. Le Père Garasse sent si bien qu'il est sujet à cette espèce de chinoiserie de style, qu'en tête de sa Somme théologique, voulant être grave, il avertit qu'il tâchera d'écrire nettement et sans déguisement de métaphores... Sainte-Beuve, Portraits contemp.,t. 3, 1846-69, p. 372.
Prononc. et Orth. : [ʃinwazʀi]. Ds Ac. 1878-1932. Étymol. et Hist. 1836 « objet dans le goût chinois » (Balzac, L'Interdiction, p. 163); 1845 au fig. (Besch.). Dér. de chinois; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 54. Bbg. Darm. 1877, p. 71 (s.v. chinoiseur).