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* Dans l'article "CHIMIE,, subst. fém."
CHIMIE, subst. fém.
A.−
1. Partie des sciences physiques qui a pour objet la constitution et les réactions de la matière (d'apr. Duval 1959). Expérience, cours, laboratoire de chimie.
Rem. Sur les « branches de la chimie » souvent reproduites dans les dict. : ,,Il est d'usage, dans l'enseignement, de répartir en 3 grandes parties les matières de la chimie : chimie générale, chimie minérale, chimie organique. On y ajoute, comme parties complémentaires, la chimie physique, la chimie analytique, la chimie appliquée et la chimie biologique. Ce découpage est très ancien et répond aux exigences de la commodité des exposés. Il masque pourtant l'unité foncière de la science chimique, unité plus profonde peut-être que celle de la physique. Si toutes les parties de la Chimie sont intrinsèquement inséparables entre elles, on est cependant amené constamment à distinguer deux aspects des problèmes ou plutôt des formes des démarches de l'esprit pour saisir les éléments de la connaissance : la recherche des lois et le repérage des faits. L'une c'est la Chimie générale, inséparablement liée à la Chimie physique, l'autre c'est la Chimie descriptive`` (A. Kirrmann ds Encyclop. fr., Chimie, sciences et industries, 1958, § 12-04-4).
2. P. ext. L'ensemble des réactions d'un corps simple ou d'un composé organique ou minéral. La chimie du chlore (Méd. Biol.t. 11970).Et il me sembla que vous étiez semblable au terrain où lentement par hasard et par mille chimies se forment ces pierres précieuses qui taillées et polies sont si belles (Apollinaire, Couleur du temps,1918, II, 2, p. 938).
3. Chimie industrielle ou simpl. chimie. Chimie appliquée à l'industrie; production industrielle de substances chimiques :
1. ... dans ce domaine où le bois recule devant le béton, où la chimie des ersatz repousse les produits de base, ... M. Benoist, F. Pettier, Les Transp. mar.,1961, p. 43.
B.− Au fig. Transformation d'une réalité quelconque sous l'effet d'un agent extérieur, par combinaison d'éléments, par combustion, etc. :
2. ... j'expliquai le médiateur de la France, qui est Paris. Initiation par critique rapide, chimie sociale où fondent hommes et idées, centralisation (voir Cormenin, qui a paru plus tard). La circulation s'accélérant, le centre sera partout. Paris est donc critique, chimie. Mais j'insistais alors davantage sur le côté distinctif et négatif, le côté critique, peu sur le côté organique ou chimie recomposante. Michelet, Journal,1843, p. 501.
3. Rappelons-nous toujours que l'impersonnalité est le signe de la force. Absorbons l'objectif et qu'il circule en nous, qu'il se reproduise au dehors sans qu'on puisse rien comprendre à cette chimie merveilleuse. Flaubert, Correspondance,1853, p. 383.
4. ... car, aussi bien que sur les êtres eux-mêmes, le temps avait aussi, dans ce salon, exercé sa chimie sur la société. Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 956.
Rem. gén. Chimie est 2eterme de composition cf. astro-chimie sous astr(o)-, biochimie, carbo-chimie sous carb(o)-, électro(-) chimie, immuno(-)chimie, micro(-)chimie, physico(-)chimie, pétro(-)chimie et les adj. correspondants.
Prononc. et Orth. : [ʃimi]. Ac. 1694-1740 donne chymie; Ac. 1762-1932 la forme moderne. Pour l'initiale cf. chimère. Littré enregistre chimie ou chymie qu'il juge autorisés tous deux par l'étymol. Pour Fér. Crit. t 1 1787 la graph. avec y est sans fondement. Étymol. et Hist. [1356 chimie sens obscur « mélange? » (cité ds Dehaisnes, Hist. art en Flandre, 390 ds Quem. : Pour V livres de cire pour faire chimie et a raemplir les ymages de l'autel)]; 1554 chymie « science qui étudie la constitution des divers corps » (B. Aneau, Trésor de Evonime, I, édit. de 1557 ds Hug., s.v. chimistique); Cotgr. 1611 indique ,,seconde partie de l'alchimie``; 1794 chimie expérimentale (Condorcet, Esquisse d'un tableau hist. des progrès de l'esprit hum., p. 179). Lat. médiév. chimia, chymia « art de transformer les métaux, alchimie » xiiies. (Zosimus, alchimista graecus ds Mittellat. W., s.v. *chemia, 532, 41), empr. au gr. médiév. χ η μ ε ι ́ α, v. Liddell-Scott, s.v. χ υ μ ε ι ́ α (FEW t. 19, p. 94a); les formes chymia, chymie par confusion avec χ υ μ ε ι ́ α « mélange de sucs », v. aussi alchimie. Fréq. abs. littér. : 767. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 991, b) 1 682; xxes. : a) 855, b) 999.
DÉR. 1.
Chimiatre, subst. masc.a) Médecin qui pratique la chimiatrie. b) Mauvais chimiste. Ce chimiste, ce chimiâtre, qui n'est pas capable de reconnaître un grain de fécule d'un grain de silice (J. Rostand, La Genèse de la vie,1943, p. 121)Seules transcr. ds Land. 1834 et Littré : chi-mi-a-tr'. N'est écrit avec un accent circonflexe que ds Besch. 1845; cf. aussi, sans doute par confusion avec le suff. -âtre* (péj.), J. Rostand, loc. cit. Le reste des dict. l'écrit sans accent, cf. Ac. Compl. 1842, Lar. 19e, Lar. encyclop., Littré, Guérin 1892 et Quillet 1965. 1reattest. 1792 (Encyclop. méthod. Méd., s.v. chimiatrie); du rad. de chimie, suff. -iatre*. Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Chimiatrie, subst. fém.Théorie, fondée au xviies., qui prétendait expliquer les phénomènes par des réactions chimiques. Dernière transcr. ds Littré : chi-mi-a-trie. Écrit sans accent circonflexe ds Land. 1834, Gattel 1841 et Littré; écrit avec un accent circonflexe uniquement ds Besch. 1845. 1reattest. 1792 (M. Fourcroy ds Encyclop. méthod. Méd. t. 4); de chimie, suff. -iatrie (-iatre* + -ie*); cf. le lat. médiév. chemiatria, employé par Paracelse (v. NED, s.v. chemiatric) qui a accrédité, ainsi que Van Helmont et Fr. de Boë, dit Silvius, cette théorie en Allemagne (Littré-Robin); v. aussi Brockhaus Enzykl. t. 8, s.v. Iatrochemie.
3.
Chimisme, subst. masc.a) Ensemble des processus qui régissent un phénomène donné, notamment organique. Du plus humble chimisme aux plus hautes synthèses de l'esprit (Teilhard de Chardin, Le Phénomène humain,1955, p. 347).Au fig. Ainsi, par le chimisme même de son mal, après qu'il avait fait de la jalousie avec son amour, il recommençait à fabriquer de la tendresse, de la pitié pour Odette (Proust, Du côté de chez Swann,1913, p. 304).b) Vx. ,,Abus de la chimie dans ses applications à la physiologie ou à la pathologie`` (Littré-Robin 1865). Il faudra faire l'histoire du chimisme actuel dans la physiologie pour le combattre (C. Bernard, Cahier de notes,1860, p. 96). [ʃimism̥]. 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); du rad. de chimie, suff. -isme*. Fréq. abs. littér. : 17.
BBG. − Étiemble (R.). Sur le lang. de la chim. Actualité (L') chim. 1973, no1, p. 6. − Goug. Mots t. 1 1962, pp. 39-42. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 109.