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CHEVROTANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de chevroter*.
II.− Emploi adj.
A.− [En parlant de la voix] Qui a des tremblements semblables au bêlement de la chèvre. Un rire chevrotant (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 4, 1848, p. 244).Une voix pleine d'assurance mais un peu chevrotante et cassée par l'âge (Gide, Journal,1940, p. 35).Elle répondit d'un souffle à peine distinct, encore chevrotant d'émotion (Zola, L'Œuvre,1886, p. 13).
B.− P. ext.
1. [En parlant d'une musique, d'un son] Qui évoque le bêlement d'une chèvre. Ces trilles chevrotants que font valoir si bien les voix jeunes, quand elles imitent par un frisson modulé la voix tremblante des aïeules (Nerval, Les Filles du feu,Sylvie, 1854, p. 595):
1. ... ils jouèrent je ne sais quelle musique délicieusement vieillote, une musique chevrotante sentant l'iris et le Directoire. P. Arène, Paris ingénu,1881, p. 167.
2. [En parlant d'un inanimé concr.] Qui émet des sons semblables au bêlement d'une chèvre. La flûte chevrotante (R. Martin du Gard, Les Thibault,La Sorellina, 1928, p. 1160):
2. ... la deuxième sirène retentit, chevrotante et désespérée. Trop de pression. Des ratés. Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 46.
C.− P. anal., littér. Qui tremble. La clarté chevrotante de la lampe (Milosz, L'Amoureuse initiation,1910, p. 210);(cf. également agoraphobie ex. 1) :
3. Il [saint Pierre] s'agitait, tout éperdu, les mains chevrotantes : « Ah! mon Dieu (...) Ah! mon Dieu (...) Et mes clefs, qu'est-ce que j'en vais faire? » A. Daudet, Port Tarascon,1890, p. 89.
En partic. Qui est le propre d'un vieillard tremblant, ou dont la voix tremble; sénile :
4. ... derrière elles [les Océanides] leur père, le vieil Océanos, lui apporte aussi [à Prométhée] les conseils de sa sagesse chevrotante. A. Daudet, Pages inédites de crit. dramatique,1897, p. 338.
5. Les vieux travailleurs broutaient toute la fiente qui dépose autour des âmes à l'issue des longues années de servitude. (...) Ils ne se servaient de leurs ultimes et chevrotantes énergies que pour se nuire encore un petit peu et se détruire dans ce qui leur restait de plaisir et de souffle. Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 111.
Prononc. et Orth. : [ʃ əvʀ ɔtɑ ̃], fém. [-ã:t]. Ds Ac. 1835-1932. Fréq. abs. littér. : 69.