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CHAR2, CHARR(E),(CHARR, CHARRE) subst. masc.
A.− Blague, bluff. Quand je voulais un peu l'humilier : « Sans char! que je lui faisais, Mireille! t'as un vrai nez d'homme!... » (Céline, Mort à crédit,1936, p. 21).
Faire un char à qqn. Lui faire une blague. L'équipe des mignards gambergea que leur dabe leur avait fait un char [en parlant d'argent enfoui] (Marcus, 15 fables célèbres,1947, p. 6).
B.− Infidélité (en amour). [Le cardinal au Roi :] y faut rouscailler, la Reine vous fait des chars (L. Stollé, Douze récits hist. racontés en arg.,1947, p. 4).
Prononc. et Orth. : [ʃa:ʀ]. Orthographes char (supra), charr (cf. étymol. 1, Esn. et Nouguier), charre (cf. F. Carco, L'Équipe, 1919, p. 12, et étymol. 2, Stéphane). Étymol. et Hist. 1. 1881 charr « charriage, vol à l'américaine » (vocab. des escrocs d'apr. Esn.); 1900 « vol, tricherie aux cartes » (Nouguier, Notes manuscrites interfoliées au dict. de Delesalle, p. 64 ds IGLF); 2. 1901 char « plaisanterie » (Bruant, p. 422 : sans char); 1953 charre (A. Simonin, Touchez pas au grisbi, p. 212); 3. 1922 charr « infidélité en amour » (vocab. des voyous d'apr. Esn. : faire des charr); 1928 faire des charres (M. Stéphane, Ceux du Trimard, p. 52). Apocope de charriage* au sens arg.; peut-être aussi en relation directe avec charrer « jaser, plaisanter » (v. le verbe charrier).
STAT. − Char1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 729. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 850, b) 3 032; xxes. : a) 1 590, b) 2 339.
BBG. − Guiraud (P.). Mél. d'étymol. arg. Cah. Lexicol. 1970, t. 16, p. 69.