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CHARNURE, subst. fém.
Littér. Ensemble des chairs du corps humain :
O Pétrarque, Longus, Virgile, Pétrone, Boccace, Sade, Borgia, vous tous, Dieux du Corps et de la charnure, Viandes intelligentes à vos plaisirs! vous qui sur la pointe d'épingle de la Jouissance amonceliez, toutes vos forces, nerfs, muscles, os, reste, or, puissance, génie! vous êtes bien vous les plus grands... G. Fourment, Correspondance[avec Valéry], 1888, p. 60.
En partic.
1. [Sous le rapport de l'abondance, de la consistance, etc.] Homme épais de charnure et d'os (Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Château des sept portes, 1922, p. 12).Encolure puissante (...) charnure vigoureuse (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 92).
2. [Sous le rapport de la couleur, de l'éclat] Visage frais, florissant, charnure magnifique (Taine, Notes sur l'Angleterre,1872, p. 52).Point de charnures crémeuses et factices, mais de vraies chairs un peu défraîchies par la couche des pâtes et des poudres (Huysmans, L'Art mod.,1883, p. 130).
Prononc. et Orth. : [ʃaʀny:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [xiies. charneure « ensemble de la chair humaine » d'apr. FEW t. 2, p. 385a]; ca 1220 « chair » (Pean Gatineau, St Martin, 7307 ds T.-L.), spéc. considérée dans sa manière d'être fin xiiie-début xives. biele carnëure (B. et J. de Condé, Dits et Contes, 148, 16, ibid.); fin xiiies. « teint, carnation » (Marques de Rome, 27 d 1, ibid.) Dér. de charn, anc. forme de chair*, peut-être sur un verbe *charner (d'où la finale -eure) qu'on peut supposer d'apr. encharner attesté en a. fr. (T.-L.); suff. -ure*; cf. aussi le lat. médiév. carnatura « teint, carnation » (ixes., Mappae Clavicula, praef., p. 189, 14 ds Mittellat. W. s.v., 293, 52). Fréq. abs. littér. : 8.