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CHARMANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de charmer*.
II.− Adjectif
A.− Qui a du charme, qui plaît extrêmement, qui exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit.
Cour. Le Prince Charmant des contes de fées. Le jeune homme, paré de toutes les qualités dont rêve une jeune fille. Je ramènerai de ma course le prince charmant de tes rêves (Estaunié, L'Empreinte,1896, p. 159).
B.− Aimable, agréable. Rien n'est plus agréable et charmant que ce jeune homme! On l'aime tout de suite (Flaubert, Correspondance,1879, p. 303).Elle était charmante de douceur, de mots tristes et délicieux quand on plaignait devant elle la pauvreté d'Albertine (Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 923):
1. C'est un magnifique et charmant spectacle que Paris, et le Paris d'alors surtout, vu du haut des tours Notre-Dame aux fraîches lueurs d'une aube d'été. Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 560.
2. « Il a l'air charmant, dis-je. − Exquis, délicieux, pas pion pour un sou, fantaisiste, léger, ma femme l'adore, moi aussi! » Proust, Sodome et Gomorrhe,1922, p. 902.
PARAD. et SYNT. a) Adorable, affable, amical, délicat, doux, gentil, gracieux, ravissant. b) Charmant accueil, ami, bouquet, caractère, conteur, causeur, danseur, garçon, livre, pays, paysage, poète; une charmante fontaine, idylle, image, lettre, promenade; aisance, amabilité, cordialité, délicatesse, douceur, hospitalité, humeur, maladresse, modestie, naïveté, plaisanterie, rêverie, simplicité charmante; amie, compagnie, créature, femme, figure, société charmante; arbre, bijou, caprice, corps, couple, effet, esprit, geste, mot, rêve, rire, sourire, souvenir charmant; une causerie charmante; une charmante petite place; heures, illusions, nuits, paroles, soirées charmantes; charmantes aquarelles, fantaisies, poésies, statuettes; être charmant de jeunesse, de verve; être charmant(e) pour qqn; se montrer charmant(e) avec qqn; avoir des mots charmants; plus charmante que jamais; le, la plus charmant(e) des hommes, des femmes.
Cour. Exprime l'admiration :
3. Quant à l'éloge, il se réduisait au redoublement du mot charmant!... « C'est charmant! » était le positif de son admiration... Mais : « Charmant! charmant! charmant! » il fallait retirer l'échelle, on atteignait au ciel de la perfection. Balzac, Les Paysans,1844-50, p. 275.
P. antiphrase, iron. Extravagant, désagréable. Depuis la fin de février, j'ai écrit cinquante-trois pages! Quel charmant métier! Quelle crème fouettée à battre, qui vaut des marbres à rouler! (Flaubert, Correspondance,1853, p. 252).Voilà tout le plaisir que vous cause mon retour! reprit MmeRezeau. Eh bien! ça va être charmant (H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 34).
Rem. L'adj. charmant s'est affadi encore davantage que le subst. charme ou le verbe charmer. L'emploi iron. est devenu fréquent.
Emploi subst. Ces nuances du Beau, le gracieux, le joli, le charmant (A.-E. Chaignet, Les Principes de la sc. du beau,1860, pp. 232-233).Son esprit avait du singulier et du charmant (Milosz, L'Amoureuse initiation,1910, p. 233):
4. ... Elle avait un collier de perles fines et un châle qui était un cachemire rouge d'une beauté étrange. Les palmes, au lieu d'être en couleur, étaient brodées en or et en argent, et traînaient sur ses talons; de sorte qu'elle avait le charmant à son cou et l'éblouissant à ses pieds. Hugo, Choses vues,1885, p. 203.
Cour., fam. Ma charmante. Expr. affectueuse voisine de ma belle, ma bonne, ma douce. Mais d'abord, en ce lieu, par ce temps, Que faites-vous ici, ma charmante? (A. Dumas Père, L'Alchimiste,1839, V, 1, p. 274).
Arg. La gale. La charmante y fait gratter bien des mains (Vidal, 1833ds Larch. 1861, p. 77).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. charmantage. Manière charmante. Le charmantage de leur ronde (Jammes, De l'angélus de l'aube à l'angélus du soir, 1898, p. 237).
Prononc. et Orth. : [ʃaʀmɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Fréq. abs. littér. : 9 543. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 14 571, b) 24 942; xxes. : a) 12 658, b) 7 172. Bbg. Cohen 1946, p. 41. − Duch. Beauté 1960, p. 77, 107. − Gohin 1903, p. 290. − Quem. 2es. t. 2 1971.