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CERTIFIER, verbe trans.
A.− [Le suj. désigne une pers.]
1. [Le compl. d'obj. désigne une chose] Qqn certifie qqc.
a) [Le suj. désigne une pers. exerçant une fonction officielle ou agissant dans le domaine de sa compétence] Garantir la réalité d'un fait, l'authenticité de quelque chose, généralement par un écrit, un acte, une mention. Et il écrivit sur une feuille de papier : « Je soussigné, docteur en médecine (...), certifie que MmeLéopold Lesable, (...), présente tous les symptômes d'une grossesse datant de trois mois environ » (Maupassant, Contes et nouvelles, t. 1, L'Héritage, 1884, p. 523).
Spéc., DR. ,,Garantir par un acte`` (DG). 2194. À cet effet, ils [les acquéreurs d'immeubles] (...) certifieront par acte signifié, (...), le dépôt qu'ils auront fait (Code civil,1804, p. 401).
Certifier une caution. Répondre de sa solvabilité.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. dont Ac. 1798-1878 et du xxesiècle.
Certifier des criées (vieilli). Garantir que les formes ont été respectées.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. dont Ac. 1798-1878 ainsi que ds Lar. 20e.
Copie certifiée conforme ou certifié conforme. Formule (elliptique) qu'une personne habilitée, par sa compétence ou par sa fonction, appose sur une copie pour en garantir la conformité avec l'original :
1. ... la filière qu'ont parcourue les actes depuis les circonstances qui les ont provoqués, (...) jusqu'à leur délivrance au destinataire sous forme soit d'une expédition originale, soit d'une copie certifiée conforme à une minute promue elle-même au rang d'original... L'Hist. et ses méthodes,1961, p. 667.
Rem. Cf. également La Charte des Nations Unies, 1946, p. 125.
P. ell. Certifié. Copies certifiées du décret (H. Chardon, Les Trav. publ.,1904, p. 331).
b) Rendre (un fait) certain; dire que quelque chose est, en renforçant l'affirmation; affirmer avec quelque solennité. Je vous certifie que cela est (Ac.1798-1932; cf. Maine de Biran, De l'influence de l'habitude sur la faculté de penser, 1803, p. 171; cf. également affirmer, ex. 38).
P. ext. Exprimer son opinion personnelle, en la renforçant. Ah! Je vous le certifie, je vous le jure, vous verdiriez, à la pensée de seulement entr'ouvrir la bouche!... (Courteline, Boubouroche,1893, II, 3, p. 71).
Rem. On rencontre différentes constr. : a) Certifier + adj. Certifier véritable (Karr, Sous les tilleuls, 1832, p. 173). b) Certifier + subst. (désignant un fait, ou une abstraction). Certifier le décès (Balzac, Le Cousin Pons, 1848, p. 279); certifier l'exactitude (cf. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 2, 1848, p. 217). c) Certifier + de + subst. (rare). Certifier de votre nom (Flaubert, La 1reÉducation sentimentale, 1845, p. 169). d) Certifier + prop. introduite par que (renforcement de l'affirmation). Témoins qui certifient que le testateur jouit de toutes ses facultés (Balzac, op. cit., p. 249); témoins qui certifient qu'ils font partie (Fustel de Coulanges, La Cité antique, 1864, p. 123).
2. Rare. [Le verbe a un compl. désignant une pers. et un attribut-complément] Qqn certifie qqn + attribut de l'obj. dir.Assurer à quelqu'un que quelqu'un est... (+ attribut) :
2. plaude. − (...). Aussi, je vous proteste Que je vais de tout cœur soigner ce monsieur-là, Que je vous certifie un bon traître! Déjà Le procès est instruit. Laya, L'Ami des loix,1793, III, 4, p. 58.
B.− [Le suj. désigne une chose] Qqc. certifie qqc.
1. [Le suj. désigne un texte, un écrit] Faire foi de quelque chose; prouver quelque chose (cf. accréditer ex. 8).
En emploi pronom., rare. Il se certifie identique dans toutes les portions de sa durée (Claudel, Art poétique,1907, p. 183).
2. Au fig. Rendre certain :
3. ... née des beaux jours, ne renaissant qu'avec eux, contenant un peu de leur essence, elle [la musique de chambre de l'été] n'en réveille pas seulement l'image dans notre mémoire, elle en certifie le retour, la présence effective, ambiante, immédiatement accessible. Proust, Du côté de chez Swann,1919, p. 83.
Rem. Cf. également Montalembert, Histoire de ste Élisabeth de Hongrie, introd., 1836, p. XCII; De Vogüé, Les Morts qui parlent, 1899, p. 382.
Rem. gén. 1. Certifier que, affirmatif implique un verbe subordonné à l'ind.; à la forme négative, ne pas certifier que, implique un verbe subordonné au subjonctif. La forme interr., traduisant le doute, implique l'ind. ou le subj., selon les sentiments du locuteur, comme les autres verbes d'opinion. 2. On rencontre ds la docum. le néol. d'aut. certificatif, ive, adj. Qui certifie. Mouvement de tête certificatif (A. Daudet, Immortel, 1888, p. 275). Sans doute dér. anal. de certifier sur le modèle qualifier/qualificatif, affirmer/affirmatif.
Prononc. et Orth. : [sε ʀtifje], (je) certifie [sε ʀtifi]. Ds Ac. 1694-1798. Étymol. et Hist. A. 1. 1172-74 certefier « assurer qqn de qqc. » (Guernes de Pont-Sainte Maxence, St Thomas, éd. Walberg, 2604 ds T.-L., s.v. certefiier) − 1675, Widerhold, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Bâle, 1675; 2. a) fin xiies. « garantir qqc. comme vrai » (Li sermon saint Bernard, éd. W. Foerster ds Rom. Forsch., t. 2, 1886, p. 170); 1932 subst. certifié conforme « copie certifiée conforme à l'original » (Ac.); b) 1690 spéc. « garantir par un acte » (Fur.); 3. av. ca 1404 certifier à qqn que (Froissart, I, 1, 137 ds Littré). B. 1930 subst. « personne pourvue d'un certificat » (Bouasse, Instruments à vent, p. 20); 1934 adj. « pourvu d'un certificat » (Guéhenno, Journal d'un homme de 40 ans, p. 86). Empr. au lat. chrét. certificare « confirmer qqn, l'assurer » (Blaise), lat. médiév. « confirmer, attester qqc. » (entre 843-56, Traditions Corbeienses ds Mittellat. W. s.v., 489, 43); composé de certus (certain*) et de -ficare (suff. -ifier*). Fréq. abs. littér. : 149.