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CENTRER, verbe trans.
I.−
A. TECHNOL. Déterminer le centre de gravité d'une pièce à usiner; p. ext., la faire tourner autour de ce centre, en fixer l'axe central. Centrer une roue.
B.− Mettre, ramener au centre; p. ext., disposer différents éléments sur le même axe qui en constitue comme le centre. Centrer le sujet d'une photographie. Ce cordeau doit être rigoureusement centré par rapport à l'axe de la glissière (E. Ambroise, Pour le monteur mécanicien,1949, p. 14).
1. ARM. Centrer un projectile. Faire coïncider l'axe d'un projectile avec l'âme d'une bouche à feu. On (...) évite les battements dans l'âme en centrant le projectile à l'avant par le renflement de l'ogive, à l'arrière par la ceinture (Capitaine Alvin, Leçons d'artillerie,1908, p. 193).
2. OPT. Centrer une lunette. Disposer les lentilles d'une lunette perpendiculairement à un axe qui passe par leurs centres.
Rem. Attesté ds Besch. 1845, Guérin 1892, DG, Ac. 1932.
3. SP. (football). Ramener la balle vers le grand axe central du terrain. Les balles centrées par les ailiers (J. Mercier, Le Football,1966, p. 60).
Absol. (cf. avant-centre ex. 1).
C.− Domaine abstr. de la vie psychique.Centrer sur, autour. Réunir, concentrer. Ceux dont la vie est entièrement centrée dans la seule catégorie du religieux (Du Bos, Journal,1928, p. 223).Ce conservateur [Maistre] (...) centre sa doctrine autour de la mort et du bourreau (Camus, L'Homme révolté,1951, p. 74):
1. Quoique nous centrions nos recherches sur les rêveries du repos, nous ne devons pas oublier qu'il y a une rêverie de l'homme qui marche, une rêverie du chemin. Bachelard, La Poétique de l'espace,1957, p. 29.
Emploi pronom. Le regard gris et inattentif de Marino, ce regard dont l'intensité lourde semblait se centrer non sur le visage, mais imperceptiblement au delà (Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 43):
2. ... l'homme séparé de Dieu demande et revendique tout pour lui comme si tout lui était dû, comme s'il était (et il l'est, mais précisément à condition de ne pas se centrer sur lui-même), comme s'il était héritier de Dieu. Maritain, Humanisme intégral,1936, p. 32.
II.− Emploi factitif, littér. Constituer le centre, donner comme centre d'une surface, d'une étendue. Un grand nœud vermillon lui centrait la poitrine [de la robe de l'Infante] (J. de La Varende, Dans le goût espagnol,1946, p. 237).La place Saint-Pierre centrée par l'obélisque du cirque de Néron (M. Butor, La Modification,1957, p. 62).
Rem. La plupart des dict. gén. enregistrent le subst. masc. centreur. Dispositif permettant de centrer, en particulier dispositif maintenant la mèche au centre des moules à chandelles.
Prononc. et Orth. : [sɑ ̃tʀ ̥e], (je) centre [sɑ ̃:tʀ]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1699 opt. (La Hire ds Mém. de l'Acad. roy. des Sc. − 1706 −, 186 ds Barb. Misc., 27, p. 234); 2. a) 1832 mécan. (Raymond : Centrer [...] Adapter une roue à son axe); b) 1863 « fixer l'axe central d'une pièce » (Littré); 3. spéc. 1924 sp. (Montherlant, Les Olympiques, p. 299); 4. 1927 fig. « donner comme centre (d'intérêt), orienter vers » (Du Bos, Journal, p. 221). Dénominatif de centre*. Fréq. abs. littér. : 32. Bbg. Barb. Misc. 27 1944-1952, pp. 233-234.