| ![]() ![]() ![]() ![]() CENTAINE2, subst. fém. Brin qui lie ensemble les fils d'un écheveau. On coupe la centaine pour dévider l'écheveau (Ac.1835, 1878).Prononc. et Orth. : [sɑ
̃tεn]. Ds Ac. 1740-1932. Ac. 1835 signale : ,,Quelques-uns écrivent, sentène``. Pour cette var. cf. aussi Lar. 19e, Lar. 20e(qui juge cette forme abusive). Étymol. et Hist. 1280 a. norm. chaintaine « fil d'échevau » ici au fig. (Clef d'amour, éd. A. Doutrepont, 153 : tost me melleroit ma chaintaine); 1690 fr. mod. centaine (Fur.); 1835 sentène (Ac., s.v. centaine). Représente peut-être une spécialisation de sens à partir de centaine1*, en supposant que le terme a d'abord désigné le fil d'un écheveau enroulé sur cent tours, puis l'extrémité du fil de l'écheveau maintenant l'ensemble. Dans la 1reattest. le texte ne permet pas d'admettre le sens « écheveau de cent tours » comme le propose FEW (t. 2, p. 584a), il s'agit sans doute déjà d'un emploi fig. à rapprocher de l'expr. perdre la centaine « s'embrouiller » attestée au xixes. (Lar. 19e; v. note de A. Doutrepont ds son éd. de Clef d'Amour, p. 146). STAT. − Centaine1 et 2. Fréq. abs. littér. : 1 443. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 101, b) 2 389; xxes. : a) 2 290, b) 2 539. |