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CÈNE, subst. fém.
A.− RELIG. Repas du soir au cours duquel Jésus lava les pieds de ses apôtres et institua l'Eucharistie :
1. Après la Cène, ces paroles tristes et douces du Sauveur à Judas, on dirait qu'elles le poussent vers la porte, qu'elles l'obligent à sortir plus vite... Mauriac, Le Mystère Frontenac,1933, p. 193.
P. méton., B.-A. Œuvre d'art représentant ce repas. La Cène de Léonard de Vinci :
2. Un jour, les Hiéronymites du monastère de Santa Maria de la Sisla (...), le prièrent [le Greco] de leur fournir une Cène. Barrès, Greco,1911, p. 41.
B.− P. ext.
1. LITURG. CHRÉT.
a) ,,Cérémonie du Jeudi Saint dans laquelle le pape, des prélats, des princes lavent les pieds de douze pauvres et les servent à table, en mémoire de ce que fit J.-C. la veille de sa mort`` (Marcel 1938).
b) Commémoration eucharistique de ce repas, communion, et spécialement communion sous les deux espèces pratiquée dans les églises protestantes (cf. agape A, ex. 1 et 3) :
3. ... le pasteur de Motiers, (...), sur la demande qu'il [J.-J. Rousseau] lui en fit, non seulement « consentit mais encore désira » qu'il prît part à la fin d'août à la Sainte Cène, ce qu'il fit « avec la plus grande consolation ». Guéhenno, Jean-Jacques,Grandeur et misère d'un esprit, 1952, p. 117.
2. Dans d'autres relig.Repas sacré (v. agape B 2, ex. 17).
3. P. plaisant. Repas amical :
4. − Sénat justifie son nom Coena en faisant tous les soirs la cène avec nous chez notre voisine qui le gâte comme s'il était Lux en personne. Hugo, Correspondance,1865, p. 488.
Prononc. et Orth. : [sεn]. Passy 1914 propose [sε:n] (conservation de la quantité étymol.; v. de même carène, hyène, hygiène, scène... [Buben 1935, p. 56]). Ds Ac. 1694-1718 s.v. cene (sans accent); ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Homon. saine (de sain), scène. Étymol. et Hist. 1. Fin xes. « repas du Christ la veille de sa passion » (Passion de Clermont ds Foerster-Koschwitz, p. 63, vers 90); 2. xiiies. « communion » (Vie des Saints, B.N. 23112 ds Gdf. Compl.), puis notamment en parlant du rite protestant (cf. Cotgr. et Rich. 1680); 3. 1704 « représentation artistique du repas du Christ la veille de sa passion » (Trév. : La Cene de Paul Veronèse). Empr. au lat. cena attesté en lat. chrét. aux sens 1 et 2; le sens class. de « dîner » attesté dep. Plaute (TLL s.v., 775, 75) ayant été lui-même empr. dans le domaine franco-provençal où il est attesté au xiies. (Girart de Roussillon, éd. M. Hackett, Paris, 1953, 7402). Fréq. abs. littér. : 67.