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CÈDRE, subst. masc.
A.− Conifère de grande taille originaire d'Asie et d'Afrique, appartenant à la famille des Abiétacées et caractérisé par ses branches étalées en étages irréguliers et sa grande longévité. Il y avait sur le mont des Oliviers deux grands cèdres, dont le souvenir se conserva longtemps chez les Juifs dispersés (Renan, Hist. des orig. du Christianisme,Vie de Jésus, 1863, p. 353):
1. Il n'y a point d'orgueil dans un cèdre à se reconnaître le plus grand arbre des arbres; ... Valéry, Variété IV,1938, p. 108.
Expr. De l'hysope au cèdre. De l'hysope au cèdre, de la rosée du matin à l'étoile du soir, la nature entière est un reflet de la puissance, de la bonté et de la beauté divines (Lacordaire, Conf. de Notre-Dame,1848, p. 143).J'allai trouver mon peintre, qui connaissait tout à Rome, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope (Mérimée, Dernières nouvelles,1870, p. 23).
SYNT. a) Cèdre altier, antique, biblique, embaumé, incorruptible, majestueux, séculaire, sacré; cèdre du Liban, de Salomon; bois, liqueur, pomme, résine de cèdre. b) Cèdre blanc (Thuya occidental), cèdre rouge (genévrier de Virginie), huile de cèdre (extraite du précédent et utilisée en optique). c) Pin cèdre (Giraudoux, Amphitryon 38, 1929, II, 2, p. 84).
[Symbole de la grandeur humaine] :
2. ... je ne suis peut-être qu'un arbuste élégant, et j'ai la prétention d'être un cèdre. Voilà mon bilan écrit. Ce désaccord entre mes moyens et mes désirs, ce défaut d'équilibre annulera toujours mes efforts. Balzac, Les Illusions perdues,1843, p. 699.
B.− P. méton. Bois de cet arbre, odorant, rougeâtre, réputé imputrescible et utilisé en particulier en ébénisterie, menuiserie et construction navale. Les solives de cèdre et les lambris de cyprès (Nodier, La Fée aux Miettes,1831, p. 66).Ses chaudes écuries embaumées de cèdre (Flaubert, La Tentation de St Antoine,1874, p. 161).J'ai vu tous les écrits des gentils et des Mages Tels qu'un peuple de morts dans le cèdre étendu (A. France, Poésies, Les Poèmes dorés, 1873, p. 160).
Rem. Les dict. attestent le subst. fém. cédrie, résine du cèdre; empr. au lat. impérial cedria, lui-même empr. au gr. κ ε δ ρ ι ́ α.
Prononc. et Orth. : [sεdʀ ̥]. En ce qui concerne la durée de la voyelle, Passy 1914 indique une longueur, Grammont Prononc. 1959 une demi-longueur. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. cedre (sans accent); ds Ac. 1740-1798 s.v. cédre; ds Ac. 1835-1932 sous la forme mod. avec un accent grave. Étymol. et Hist. Début xiies. (Psautier Oxford, 79, 11 ds T.-L. : Les cedres Deu). Empr. au lat. class. cedrus, désignant l'arbre lui-même empr. au gr. κ ε ́ δ ρ ο ς, désignant l'arbre et les objets faits avec son bois, v. aussi André Bot., p. 78. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 20. − Millepierres (F.). Les Conifères. Vie Lang. 1969, p. 560. − Monnot (R.). Le Sapin et qq. autres résineux. Vie Lang. 1963, p. 121.