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CÉCITÉ, subst. fém.
A.− État d'une personne qui est privée de la vision. Être atteint d'une cécité complète :
1. Des lésions du cerveau localisées à la région postérieure des lobes occipitaux entraînent la cécité totale, bien que les yeux et les nerfs optiques soient intacts. H. Camefort, A. Gama, Sc. nat.,1960, p. 250.
PSYCH. Cécité psychique. ,,Incapacité de reconnaître les objets, malgré une vue normale`` (Duranteau 1971). Cécité verbale (ou agraphie). ,,Incapacité de reconnaître à la lecture, le sens des mots écrits ou imprimés`` (Lal. 1968).
B.− Littér., p. métaph. ou au fig. Aveuglement de l'esprit, absence de cœur, état d'une personne qui ne voit pas, ne comprend pas, ne sent pas certaines choses. Cécité du cœur (A. Dumas Fils, La Dame aux camélias,1848, p. 23).La cécité qu'on appelle ignorance (Hugo, L'Année terrible,1872, p. 273):
2. ... on m'a accusé ou loué de panthéisme : j'aimerais autant qu'on m'accusât d'athéisme, cette grande cécité morale de quelques hommes privés, par je ne sais quelle affliction providentielle, du premier sens de l'humanité, du sens qui voit Dieu. Lamartine, Correspondance,1836, p. 203.
3. Et l'esprit passe de la pleine vision à la cécité absolue. Celui qui aime son domaine, vient l'heure où il n'y découvre plus qu'assemblage d'objets disparates. Celui qui aime sa femme, vient l'heure où il ne voit dans l'amour que soucis, contrariétés et contraintes. Saint-Exupéry, Pilote de guerre,1942, p. 275.
P. méton. Temps où l'on ne voit, ou ne comprend rien :
4. Qu'est-ce que la vie? Un court rayon de lumière dans une nuit profonde, un moment qu'on passe à la table d'un banquet sans qu'on sache qui vous y a invité, une lueur de clairvoyance dans une longue cécité. Renan, Drames philos.,L'Eau de Jouvence, 1881, V, 4, p. 512.
Prononc. et Orth. : [sesite]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1223 « perte de la vue » (G. de Coincy, Mir. Vierge, éd. Poquet, 210, 42); 1374 « aveuglement de l'esprit » (J. Goulain, Racional, B.N. 437, fo212 vods Gdf. Compl.). Empr. au lat. class. caecitas « perte de la vue » et « aveuglement d'esprit » lui-même dér. de caecus « aveugle ». Fréq. abs. littér. : 172. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 28.