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CAVEAU, subst. masc.
A.− Petite cave, destinée à conserver les vins fins et les liqueurs :
1. ... la forestière descendit à la cave leur tirer du cidre. (...) c'était un petit caveau voûté qui, pendant la révolution, avait servi de prison et de cachette, disait-on. On y parvenait au moyen d'un étroit escalier tournant fermé par une trappe au fond de la cuisine. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Les Prisonniers, 1884, p. 280.
P. métaph. Lieu obscur, sans lumière :
2. J'ai toujours rêvé de voir du soleil sur la table, sur la nappe, sur les plats et les verres. Et cela ne m'est pas arrivé souvent. Rue de La Condamine, c'est un caveau. G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Désert de Bièvres, 1937, p. 16.
P. ext.
1. Cabaret de gens de lettres, de chansonniers. Les caveaux de Montmartre. Synon. café-concert.
2. Lieu de spectacle en sous-sol. Il y avait à Paris une espèce de bouffon physionomane..., qui courait les guinguettes, les caveaux et les petits théâtres (Baudelaire, Curiosités esthétiques,1867, p. 201).
B.− Sépulture souterraine.
1. Pièce construite autrefois sous le sol des églises, des chapelles, et réservée aux sépultures des grands personnages :
3. ... car autrefois les églises avoient des caveaux souterrains où l'on enterroit les personnes de distinction, et l'on recouvroit l'endroit de leur sépulture de ces pierres tumulaires qui servoient de pavé. Balzac, Annette et le criminel,t. 1, 1824, p. 146.
2. Fosse maçonnée, dans le sol d'un cimetière, destinée aux sépultures des membres d'une famille. Caveau funèbre, caveau funéraire; un caveau de famille :
4. ... « conformément à ses dernières volontés, son cercueil avoit été placé dans le caveau de sa famille, entre ceux de sa femme et de son fils ». Crèvecœur, Voyage dans la Haute Pensylvanie,t. 2, 1801, p. 373.
Prononc. et Orth. : [kavo]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xiiies. caviau « petite cave » (Rutebeuf, Renart le Bestourné, éd. E. Faral, p. 538), forme du xiiies.; 1358 (?) caveau (Voierie de Paris, A.N. Y3, fo1 rods Gdf. Compl.); 1559 (Amyot, Numa, 18 ds Littré); 2. 1517 caviau « sépulture dans une église » (Arch. Nord, B 3513, no123961 ds IGLF); 3. a) 1729 « café littéraire » (d'apr. Mont.); 1835 (Ac.); b) av. 1867 « sorte de cabaret en sous-sol » (Baudelaire, loc. cit.). Dér. de cave2*; suff. -eau*; la forme caviau est caractéristique du pic. de l'ouest et du sud-ouest, de la Champagne (Rutebeuf) et même de Paris (Gossen, § 12). Fréq. abs. littér. : 504. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 941, b) 897; xxes. : a) 699, b) 438. Bbg. Goug. Mots t. 1 1962, p. 179.