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CASSEUR, EUSE, subst. et adj.
A.− Emploi subst.
1. Celui, celle qui casse.
a) [Par profession] Casseur de pierres, de cailloux. Des chantiers de casseurs de pierres (Hugo, Les Travailleurs de la mer,1866, p. 116).Casseur (de voitures, etc). Celui dont la profession est de broyer les voitures hors d'usage et d'en récupérer les parties métalliques réutilisables.
b) [Par habitude ou par système]
Arg. Cambrioleur. Les bars étaient remplis de mauvais garçons, barbeaux, casseurs, voyous de toutes sortes (F. Trignol, Pantruche,1946, p. 19).
P. ext. Celui qui affiche un air insolent, voyou :
1. Fagerolles, qui affectait des airs de casseur et de voyou, se tapa sur les cuisses. Zola, L'Œuvre,1886, p. 79.
En emploi d'appos. Le chapeau casseur. Mis à la manière d'un casseur (cf. E. et J. de Goncourt, Journal, 1855, p. 189).
− Domaine pol.Partisan de la violence comme moyen d'action contre un régime politique. Les casseurs seront les payeurs (J. Chaban-Delmas, Loi« anti-casseurs », 4 juin 1970).
2. Expr. fig., fam. Casseur de cœur. Casse-cœur, séducteur. Son physique de casseur de cœurs (Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 104).
[P. réf. au sp.] Un grand casseur de raquettes (Ac. 1798-1878, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., DG, Rob.). Un solide gaillard.
Un casseur d'assiettes. Un violent :
2. ... ou arborerai-je enfin mon véritable visage, non plus de bagarreur ou de casseur d'assiettes pour la galerie, mais de ce contemplatif que je n'ai jamais cessé d'être, ... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 185.
Un casseur de vitres. Provocateur, faiseur de scandales. Vous vous êtes fait casseur de vitres et tapageur (Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 249).
B.− Emploi adj. Qui casse par maladresse. Une bonne, une domestique casseuse. Bien que Madame se force pour être aimable, elle n'est sûrement pas à la coule, (...) : êtes-vous casseuse?... Êtes-vous soigneuse? (Mirbeau, Le Journal d'une femme de chambre,1900, p. 28).
Au fig. Violent. L'esprit de Scholl est brutal et casseur et agressif (E. et J. de Goncourt, Journal,1887, p. 638).
[En parlant d'une attitude, d'un comportement] Qui caractérise un casseur. Un air casseur, une tournure casseuse.
Prononc. et Orth. : [kɑsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. [a] ant. ds Lar. Lang. fr. Ds Ac. 1718-1932 uniquement en tant que subst. masculin. Étymol. et Hist. 1. 1558 [ca 1544] subst. « celui qui frappe fort (pour casser) » (Des Périers, Nouv. Récr., 8 ds Hug.) − 1611, Cotgr.; attesté à nouv. en 1832 « celui qui casse » (Raymond); 1838 spéc. « celui qui casse beaucoup par maladresse » (Ac. Compl. 1842); 1845 adj. (Besch.); d'où 2. 1800 « homme vigoureux » (Boiste); 1808 casseur de raquettes (Boiste); av. 1850 casseur de vitres (Balzac, Œuvres diverses, t. 3, p. 41); 3. 1690 casseur de raquettes « fanfaron » (Fur.) − Littré; 1808 « tapageur » (D'Hautel, Dict. du bas-lang.); d'où 1835 casseur d'assiettes (Ac.); 1841-42 fam. adj. « fanfaron, prêt à tout casser » (Raoul de La Barre, École de Saumur ds Les Français peints par eux-mêmes, t. 5, p. 157); 4. 1628 arg. subst. casseur de Hanes (Chereau, Jargon de l'argot réformé ds Esn.), attest. isolée; 1841 arg. des détenus casseur de porte « cambrioleur » (P. Joigneaux, Les Prisons de Paris, p. 107). Dér. du rad. de casser* « briser »; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Giraud (J.), Pamart (P.), Riverain (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1970, p. 440. − Gottsch. Redens. 1930, p. 299. − Slack (A.). Le Coin du pédagogue. Fr. R. 1971, t. 45, no2, p. 410. − Rigaud (A.). La Vraie Cour des Miracles. Vie Lang. 1969, p. 154.