| ![]() ![]() ![]() ![]() CARME4, subst. masc. LITT. Composition en vers, poésie. Carmes sybillins (A. France, L'Île des pingouins,1908, p. 23):On le [mon latin] pourrait traduire, répondit Blazius, par deux carmes ou versiculets en cette teneur :
Fuyez, on vous suivra;
Suivez, on vous fuira.
T. Gautier, Le Capitaine Fracasse,1863, p. 192. − En partic. Réponse d'un oracle, prophétie, prédiction. Les sibylles avec leurs carmes sacrés (A. France, L'Île des pingouins,1908p. 158). Rem. Attesté ds Ac. Compl. 1842 et Lar. 19e, qui le qualifient de vx mot. Prononc. et Orth. : [kaʀm̥]. On rencontre chez certains écrivains la forme lat. carmen au sens de « poème » (cf. Flaubert, Correspondance, 1852, p. 73) ou de « chant religieux » (cf. Barrès, Mes cahiers, t. 8, 1911-12, p. 266). Étymol. et Hist. 1532 « vers » (Bourdigné, Pierre Faifeu, Envoy ds Hug. : Tost seroys mis accatz De me vanter devant les theoricques Et gens parfaitz, en carmes heroïques); d'où 1572 « chant » en partic. « chant magique, charme » (Belleau, La Bergerie, 1erJourn. [I, 184] ibid.), qualifié de ,,hors d'usage`` ds Trév. 1704; forme lat. carmen à côté de carme ds Trév. 1732. Francisation du lat. carmen (v. charme). |