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CAPOT3, adj. et subst.
A.− Adj., vx. Embarrassé, confus :
1. [Lettre de la comtesse]. Il [Jean] nous a rejoints ici, fort étonné lui-même et fort capot de tout le bruit fait autour de son équipée. Le curé et le pharmacien en sont les grands responsables : ils ont l'un et l'autre ameuté le pays... Mauriac, La Pharisienne,1941, p. 254.
B.− [Dans certains jeux de cartes (piquet, belote, etc.)]
1. Adj. Être capot. N'avoir fait aucune levée. J'étais capot et sans atout (Giono, Un de Baumugnes,1929, p. 170).
Pic, repic et capot.
P. métaph. :
2. Au fond, nous sommes dupes, l'abbé, repics et capots! Un gâcheur de plâtre, qui ne songe qu'à se remplir les tripes, montre plus de malice que moi; jusqu'à la dernière minute, il peut espérer boire et manger son saoul. Mais nous! ... Bernanos, Sous le soleil de Satan,1926, p. 292.
Faire, rendre qqn capot. Le battre au jeu en faisant toutes les levées.
2. P. brachylogie. Faire (un) capot. Faire toutes les levées (en rendant son adversaire capot).
Rem. Certains dict. (Littré, Lar. 19e, Lar. 20e) enregistrent le fém. capote « coup par lequel un joueur est fait capot ». Il cherche la capote (Larchey, Supplément, 1883, p. 28).
Prononc. et Orth. : [kapo]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1642 adj. jeux (A. Oudin, Recherches ital. et fr., ou Dict. ital. et fr., Paris); b) 1690 « humilié, frustré, confus » (Fur.); 2. 1680 subst. jeux (Rich.). Peut-être dér. du verbe caper, attesté ds les dial. de l'Ouest (G. Metivier, Dict. franco-norm., Londres-Edimbourg, 1870 : capaïr, v. « regarder sous cape »; Fr. Le Maistre, Dict. jersiais-fr., Jersey, 1966, s.v. caper : s'acaper [...] « froncer les sourcils, se renfrogner »; H. Beauchet-Filleau, Essai sur le pat. poit., Niort-Melle, 1864 : caper [se] verbe pronom. « se cacher en se rapetissant [...] se coucher »; Lalanne : capai « mettre sous cape, cacher [...] pronom. se cacher »; FEW t. 2, p. 272b, s.v. cappa), lui-même dér. de cape*. On peut également retenir l'hyp. selon laquelle capot dériverait de capot1* « cape, manteau à capuchon » (Littré; FEW t. 2, p. 271b et 278b, note 14, s.v. cappa; Bl.-W.5) : le joueur qui n'a fait aucune levée au jeu est dans un grand embarras comme si on lui avait mis un capot sur la tête. Fréq. abs. littér. : 5. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 294. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 286; t. 3 1972 [1930], p. 110.