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CAPITON, subst. masc.
TAPISSERIE
A.− Bourre de soie qui était employée surtout pour le rembourrage des sièges. La malheureuse se renversa dans un coin (...) étouffant ses sanglots et ses cris dans les capitons de soie (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 24).
P. métaph. Épaisseur, rondeur :
1. Comme j'ai beaucoup maigri, un insuffisant capiton de chair ne me permet pas de ne plus sentir indiscrètement mon squelette. Gide, Journal,1943, p. 214.
B.− P. méton. Compartiment que forme la piqûre sur la surface d'un tissu matelassé. Une chambre de velours rose thé, à petits capitons d'argent (Zola, Nana,1880, p. 1434):
2. Le lourd, le vulgaire mais confortable capiton, né sous Louis-Philippe, s'épanouit triomphalement sous le Second Empire. Ch. Kunstler, L'Art au XIXes. en France,1954, p. 33.
Prononc. et Orth. : [kapitɔ ̃]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1386 « bourre de soye (ou de laine) » (Bernard et Henri Prost, Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 2, p. 244 d'apr. Höfler ds Cah. Lexicol., t. 1, fasc. 6, 1965, p. 92); 1493 (René de Lespinasse, Les métiers et corporations de la ville de Paris, 3, 388 d'apr. Höfler, loc. cit.); 2. 1857 « dans un siège rembourré et piqué, chacune des divisions formées par la piqûre »(Flaubert ds Lar. Lang. fr.). Empr. à l'ital. capitone « fil de soie de grosseur irrégulière; renflement dans un fil de soie » attesté dep. fin xiiies.-mil. xives. (Balducci-Pegolotti ds Batt.), prob. dér. avec suff. augm. -one du rad. capit- du lat. caput, -itis [littéralement « grosse tête »] p. allus. aux renflements dans ce fil (BATT.; DEI). Fréq. abs. littér. : 14. Bbg. Hope 1971, p. 173. − Kohlm 1901, p. 36. − Sar. 1920, p. 30. − Wind 1928, p. 147.