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CANTIQUE, subst. masc.
RELIGION
A.− Chant d'action de grâces à la gloire de Dieu. Cantique de Moïse, de Siméon, de la Vierge :
1. David, délivré par Dieu de tous ses ennemis, chanta un cantique d'action de grâces, qui est reproduit, et qui n'est, sauf des variantes, que le psaume XVII (XVIII). Dict. de théol. catholique,t. 4, 1repart., 1920, p. 973.
[P. allus. à un poème célèbre de St François d'Assise] :
2. Sans le savoir, la peinture française de 1850 à 1900 recommence sans cesse le cantique des créatures; ma sœur l'eau et mon frère le soleil y sont continuellement à l'honneur. Green, Journal,t. 4, 1945, p. 311.
P. métaph. Shakespeare, de son vivant, n'a jamais pensé à vivre sa vie : que lui importe aujourd'hui mon cantique d'admiration? (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 164).
Spéc. Le Cantique des cantiques. Cantique par excellence attribué par la Bible à Salomon. À ce premier bréviaire de l'amour spirituel s'ajoute le poème biblique du Cantique des cantiques (Weill, Le Judaïsme,1931, p. 176).
B.− P. ext. Chant en langue vulgaire chanté dans les offices religieux. Cantique funèbre, sacré, spirituel :
3. ... il vit arriver à lui en joyeux cortège toute la population chrétienne, avec les prélats de chaque rite, au chant des hymnes et des cantiques, pour accueillir « comme leur seigneur et leur roi » le frère et l'héritier de Godefroi de Bouillon. Grousset, L'Épopée des croisades,1939, p. 62.
Rem. On rencontre ds la docum. le verbe trans. cantiquer. Glorifier quelqu'un. Souvent, là-bas, au loin, il avait fait ce rêve d'être ainsi cantiqué dans les journaux parisiens, d'être quelqu'un au milieu de cette société (A. Daudet, Le Nabab, 1877, p. 35).
Prononc. et Orth. : [kɑ ̃tik]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. quantique adj. rel. aux quanta (cf. Ortho-vert 1966, p. 128). Étymol. et Hist. Ca 1130 cantike « chant religieux d'action de grâces » (Moralités sur Job, 305, 24 ds T.-L.); 1532 cantique « poème, vers [à la louange de qqn] » (Bourdigné, Pierre Faifeu, Ballade aux lysans ds Hug.); 1614 Cantique des cantiques (Hulsius d'apr. FEW t. 2, 1, p. 234b). Empr. au lat. canticum « chant ou poème » (Sénèque ds TLL s.v., 283, 41), spéc. lat. chrét. « chant religieux » (Vulgate, ibid., 284, 82), canticum canticorum (S. Cyprien, ibid., 284, 46). Fréq. abs. littér. : 942. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 305, b) 1 182; xxes. : a) 1 639, b) 1 272. Bbg. Keil (E.). Cantique und Hymne in der französischen Lyrik seit der Renaissance. Bonn, 1966, 259 p.