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* Dans l'article "CANOT,, subst. masc."
CANOT, subst. masc.
A.− Vx. Petit bateau fait, le plus souvent, d'un tronc d'arbre creusé. Synon. pirogue.Les canots des sauvages (Ac.1835-1932) :
1. ... il y a loin de la pirogue ou du canot creusé, avec le feu, dans un tronc d'arbre, à un navire de haut bord, ... J. Joubert, Pensées,t. 1, 1824, p. 147.
2. Elle le trouva derrière sa cabane, travaillant dans la forêt à la construction d'un canot d'écorce de bouleau; fragile nacelle destinée à flotter sur le sein des lacs, ... Chateaubriand, Les Natchez,1826, p. 148.
B.− Usuel. Petite embarcation à rames, à voile ou à moteur mise au service d'un navire, ou utilisée pour la pêche, pour la promenade, etc. Il nous faudrait, dit Meaulnes, un canot à pétrole ou un bateau à vapeur comme celui d'autrefois (Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 265).
SYNT. Canot automobile (Montherlant, Le Démon du bien, 1937, p. 1330); canot de pêche, de plaisance, de sauvetage; faire du canot; se promener, promenade en canot.
Canot (de l') amiral. Canot affecté à l'usage de l'amiral. Canot(-)major. Canot à l'usage des officiers.
Canot pneumatique. Canot gonflable, fait en toile caoutchoutée ou en matière plastique.
Prononc. et Orth. : [kano]. Passy 1914 propose également [ɔ] ouvert à la finale. À ce sujet cf. abricot. Ds Ac. 1694-1932. Homon. canaux (plur. de canal). Étymol. et Hist. 1. 1519 canoe « petit bateau, fait d'un tronc d'arbre creusé, dont se servent les Indiens » (Pigafetta, Rel. du prem. voy. autour du Monde par Magellan, p. 44 [à propos de Haïti] ds König, p. 50); 1599 canot (Capitaine Bruneau, Hist. véritable de certains voiages perilleux et hazardeux sur la mer, p. 206 [à propos d'une île des Antilles] ds Arv., p. 147); 2. 1677 canot « petit bateau utilisé pour le service d'un plus grand » (F. Dassié, L'Architecture navale, p. 70, ibid., p. 151). Empr. à l'esp. canoa « id. », attesté dep. 1492 (Colón d'apr. Cor., Fried., R. Loewe ds Z. vergl. Sprachforsch., t. 61, pp. 54-57, König, pp. 50-52 et Brault ds Rom. Philol., t. 15, p. 131), lui-même empr. à l'arawak des Bahamas canoa (v. FEW t. 20, pp. 60-61). Le suff. dimin. -ot* a remplacé la finale -oe, inhabituelle en fr. (v. Barb. Misc. 17, no9). L'hyp. de Diez3, suivi par Loewe, loc. cit., selon laquelle canot au sens 2 serait un dér. du néerl. Kaan « bateau » fait difficulté du point de vue sém., canot apparaissant d'abord au sens de « bateau des Indiens ». Fréq. abs. littér. : 915. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 048, b) 2 016; xxes. : a) 629, b) 684.
DÉR.
Canoter, verbe intrans.S'adonner à la pratique du canotage ou se promener en canot. Figurez-vous que j'ai été canoter deux jours avec un monsieur à Bougival, qui a construit son canot lui-même (E. et J. de Goncourt, Journal,1858, p. 523). [kanɔte], (je) canote [kanɔt]. 1reattest. 1858 supra; de canot, dés. -er. Fréq. abs. littér. : 27. Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. canotable. (Analogique de navigable.) Où l'on peut canoter. Le jeune fleuve, à peine canotable encore, est très solitaire (Coppée, La Bonne souffrance, 1898, p. 52).
BBG. − Arv. 1963, pp. 147-152. − Barb. Misc. 17 1936-38, pp. 289-292. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 32, 213. − Kemna 1901, p. 91, 99, 185, 218. − Pt Rob. [Cr. Arveiller (R.). Fr. mod. 1968, t. 36, p. 342]. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 351. − Termes techn. fr. Paris, 1972, p. 43. − Schmidt 1914 [Cr. Spitzer (L.).] Z. fr. Spr. Lit. 1917, t. 44, p. 220.