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CANNER, verbe trans.
A.− Garnir (en particulier le fond, le dossier d'un siège), de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées.
Rem. On rencontre ds la docum. le part. passé adjectivé canné, ée. a) [En parlant d'un siège ou, plus rarement, d'un autre meuble] Garni de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées. Fauteuil, lit, siège canné; chaise cannée. b) P. ext. [En parlant d'une matière servant au cannage] Entrelacé. Ces sièges longs en jonc canné qui garnissent les vestibules en Italie (Ponson du Terrail, Rocambole, t. 1, L'Héritage mystérieux, 1859, p. 53).
B.− Vx, inus. Mesurer (des étoffes) à la canne (cf. canne B 2 c).
Rem. 1. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que ds Lar. 20eet Quillet 1965. 2. On rencontre ds la docum. a) Canner, verbe intrans., arg. et pop. (Sans doute à rattacher au sens B 3 de canne). Se dérober, céder. S'agissait pas de canner devant les potes, ni surtout devant les autres [les policiers] (A. Le Breton, Du Rififi chez les hommes, 1953, p. 139). Mourir. Elle était cannée à l'hosto, dans les mains des toubibs! (A. Simonin, Touchez pas au grisbi, 1953, p. 207). b) Canné, ée, part. passé substantivé, arg. et pop. Cadavre. Quand il flottait, il devait avoir les nougats humides, le canné (A. Le Breton, Razzia sur la chnouf, 1954, p. 169).
Prononc. et Orth. : [kane], (je) canne [kan]. Ds Ac. 1932. Homon. caner. Étymol. et Hist. 1. 1613 « mesurer à la canne » (Cesar Nostredame, Hist. de Provence, 287, édit. 1624 cité par Delboulle ds R. Hist. litt. Fr. t. 6, p. 291); 2. 1867 « garnir le fond de sièges avec un treillis en canne » (Lar. 19e). 1 dér. de canne* étymol. 3 « mesure de longueur »; 2 dér. de canne* étymol. 4 « roseau »; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 6.
DÉR.
Cannage, subst. masc. (cf. supra A).a) Action de garnir (le fond, le dossier d'un siège) de lanières de canne, de jonc ou de rotin entrelacées. À l'heure qu'il est, le cannage d'une chaise coûte au bas mot un franc cinquante (Romains, Les Hommes de bonne volonté,Le 6 octobre, 1932, p. 59).b) P. méton. Garniture cannée (d'un siège). À cheval sur une chaise au cannage fourbu, j'écoutais Valdemar et Cécile (G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Le Jardin des bêtes sauvages, 1934, p. 69).[kana:ʒ]. Ds Ac. 1798-1878. 1reattest. 1872, 2 juill. « action de tresser des cannes, des roseaux » (Journal Officiel, p. 4491, 1recol. ds Littré); de canner* étymol. 2, suff. -age*. Fréq. abs. littér. : 4.
BBG. − Goug. Lang. pop. 1929, p. 174.