CALVARNIER, subst. masc.
Région. (Île-de-France et terroirs limitrophes de langue d'oïl). Ouvrier saisonnier embauché pour la durée de la moisson pour charger, décharger et entasser les gerbes en grange ou en meules (
cf. P.-L. Menon, R. Lecotte, 
Au village de France, t. 2, 1954, p. 6, 15).
Orth. Calvanier ds 
Ac. Compl. 1842, 
Besch. 1845, 
Lar. 19e, Littré (,,en Normandie on dit 
calvènier``), 
Guérin 1892 (qui donne un ex. de 
G. Sand avec la forme 
cavarnier, et qui n'a pas le même sens que 
calvanier), 
Lar. 20e(,,on dit aussi 
calvenier``). 
Calvarnier ds 
Lar. encyclop. (
cf. également 
P.-L. Menon, R. Lecotte, 
loc. cit.).  
Étymol. et Hist. 1564 
calvanier (
Thierry, 
Dict. fr.-lat., Paris); largement attesté ds les dial., v. R. Loriot ds 
Mél. Frank, Saarbrücken, 1957, pp. 309-329; 
Nicot 1606 ajoute ,,Aucuns disent 
Calvainier``.  Orig. inc. (
FEW t. 22, 2, p. 47b); l'hyp. faisant de 
calvanier un doublet de 
car(a)vanier (R. Loriot, 
loc. cit.) reste problématique, comme restent obscurs les rapports entre 
calvanier et l'a. fr. 
caravaner, quarravanier (
xiiies.) cité ds 
Festgabe Ernst Gamillscheg, Tübingen, 1952, p. 2 et le m. fr. 
caravanier, 1448 ds 
Du Cange, 
s.v. caravellis.  Bbg. Loriot (R.). Les Avatars d'un mot persan en Île-de-France et ds les régions limitrophes 
calvanier, calvernier (ouvrier saisonnier employé au chargement ou au déchargement des chariots de céréales pendant la moisson). 
In : [
Mél. Frank (I.)]. Saarbrücken, 1957, pp. 309-329.