Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CALEMBREDAINE, subst. fém.
Souvent au plur., fam. Propos extravagant, ridicule ou trompeur; action un peu folle. Synon. bourde, sornette, faux-fuyant.Débiter des calembredaines (Ac. 1798-1932). Grand diseur de calembours et de calembredaines monacales (G. Sand, Histoire de ma vie,t. 3, 1855, p. 317).Grand amateur de calembredaines et de contes rabelaisiens (L. Febvre, Combats pour l'hist.,1906-52, p. 257):
Plus les histoires sont égrillardes, plus elles enchantent ces bourgeois [de Fez] si graves en apparence : ils ont le goût de la gaudriole, des jeux de mots, des calembredaines. J. et J. Tharaud, Fez ou les Bourgeois de l'Islam,1930, p. 48.
Spéc. [chez Barbey d'Aurevilly] S'en aller en calembredaine. [En parlant d'un événement] Échouer. Mon rendez-vous avec MmeL. s'en va en calembredaine (Barbey d'Aurevilly, 2eMemorandum,1839, p. 372).
Rem. On rencontre ds la docum. calembredener, verbe intrans. Dire des calembredaines (cf. J. Richepin, Flamboche, 1895, p. 66).
Prononc. et Orth. : [kalɑ ̃bʀ ədεn]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1798 (Ac.). Le 2eélément -bredaine est à rattacher à tout un groupe de termes dial. de la famille de bredouiller* (FEW t. 1, p. 541a); à l'appui de cette origine, les formes de Suisse romande ds Pat. Suisse rom., et norm. (Moisy); la forme calembourdaine (Genevois ds Pat. Suisse rom.) est issue du croisement avec bourde* « plaisanterie, parole en l'air » de la même sphère sém.; v. aussi Guir. Étymol., pp. 15-16. Le 1erélément est obscur; il est peut-être à identifier avec le préf. péj. ca-, cal(i)- (v. caboche), dont il serait une forme nasalisée; cf. pic. calaimberdaine (Corblet). L'hyp. de Guir., loc. cit., qui, rapprochant calem- du wallon calaude « babillarde », calauder « bavarder » et du pic. calender « dire des balivernes », tous empr. au flam. kallen « bavarder » (v. FEW t. 16, p. 298a) suppose un verbe *caller, fait difficulté du point de vue phonét. et géogr., et rend improbable pour ce mot la thèse d'une composition tautologique (*caller + brediner). Fréq. abs. littér. : 35. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 199.