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CAÏMAN, subst. masc.
A.− Crocodile de l'Amérique centrale et du Sud à tête large et courte. Synon. alligator :
« Qu'y a-t-il? − Les caïmans! les caïmans! » répondit Wilson. Et le pied de l'arbre apparut entouré des plus redoutables animaux de l'ordre des sauriens. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 1, 1868, p. 244.
P. compar. Ces navires de guerre qui dorment maintenant sur le Tage obscurci, comme des caïmans, ... (Morand, L'Europe galante,1925, p. 87).
B.− [Le caïman comme symbole]
1. [de voracité cupide] Ce vieux caïman de Grandet (Balzac, Eugénie Grandet,1834, p. 247).
2. [d'autorité] Surveillant, préparateur ou directeur d'études à l'École normale supérieure de Paris. Je rentrai (...) en retard (...). Je pensais avoir une excuse et je l'exposai au caïman (G. Fustier, Suppl. au dict. de la lang. verte d'A. Delvau,1883, p. 502).
Prononc. et Orth. : [kaimɑ ̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1584 caymane « sorte de crocodile d'Amérique » M. Fumee, Histoire generalle des Indes occidentales [trad. de l'esp.], fo95 rods Arv., p. 119); 1588 caïman (L. de La Porte, Histoire du grand Royaume de la Chine [id.], fo274 vo[à propos des Philippines], ibid.); d'où, p. allus. à la férocité de l'animal 2. 1880 arg. scol. « surveillant » (ds Fustier, supra). Empr. à l'esp. caymán « id. », attesté dep. 1530 (Nuño de Guzmán d'apr. Cor. et Fried.), prob. d'orig. caraïbe, étant donnée la localisation géogr. des plus anc. attest. (Cor.; Bl.-W.5; Dauzat 1973; FEW t. 20, p. 62; König, pp. 43-44; Arv., pp. 118-124). Fréq. abs. littér. : 63. Bbg. Arv. 1963, pp. 118-124. − Coindreau (R.). L'Arg. de l'Éc. navale. Vie Lang. 1961, p. 69. − König 1939, pp. 43-44. − Nous sommes tous des caïmans. Vie Lang. 1954, pp. 15-16. − Rupp. 1915, p. 244. − Schmidt 1914, pp. 149-150.