| ![]() ![]() ![]() ![]() CÔTE2, subst. fém. A.− GÉOGRAPHIE 1. Versant de colline ou de montagne : 1. On entendait sur les côtes le grincement d'un araire, perçant comme un flûtiau. Parmi ces longues collines où chaque arbre, marron, cramoisi, se détachait des autres, deux ou trois fumées se défaisaient sans contours, parfois toutes d'argent, mêlées à la lumière.
Pourrat, Gaspard des Montagnes,Le Pavillon des amourettes, 1930, p. 35. − P. métaph. Enfin, je crois qu'aujourd'hui le pire de la crise est passé et que ce qu'il m'en reste surtout c'est une lassitude incroyable (...). Il n'y a qu'une chose à faire, c'est de remonter la côte pas à pas et de reprendre graduellement le collier (Du Bos, Journal,1925, p. 399). − En partic. Versant planté de vigne; p. ell. ou méton., le vin qu'on y récolte : 2. Et toute cette nourriture arrosée des crus les plus extraordinaires de la Bourgogne et où s'entremêlent les vins de la côte de Beaune, à l'amertume appréciée par les uns, et les vins de la côte de Romanée, au jus de pruneau apprécié par les autres, − et ces préférences donnant lieu à des conflits sérieux.
E. et J. de Goncourt, Journal,1896, p. 939. 3. Salut, Côte-Rotie, et toi, rouget trilibre, Qui remplissez le ventre, en laissant le cœur libre.
Toulet, Les Contrerimes,1920, p. 136. 2. P. méton. Voie de communication qui suit une pente. Cette longue côte pleine de tournants qui regagne le bois (Alain-Fournier, Corresp.[avec J. Rivière], 1907, p. 307). 3. Loc. adv. À mi-côte. a) Emploi subst., rare. Au milieu de la côte : 4. Un air de divine jeunesse enveloppe toujours les masses du Taygète. Sur ses neiges, je vois errer les centaures primitifs. Castor et Pollux joutent dans les forêts de la mi-côte.
Barrès, Le Voyage de Sparte,1906, p. 205. b) Au fig. L'art médiocre, (...) l'art à mi-côte qui triomphait naguère (Mauriac, Mém. intér.,1959, p. 212). Rem. Par confusion homon., on rencontre dans le lang. milit. côte pour cote topogr. (cf. Esnault, Notes compl. Poilu, 1956). La petite crête de la côte 34 (Giono, Gd troupeau, 1931, p. 212). B.− GÉOMORPHOLOGIE. ,,Relief dissymétrique (...) formé d'un côté par un versant à pente forte (...) et de l'autre par un plateau`` (Plais.-Caill. 1958) : 5. Une très forte attaque portant sur le bois des Fosses, Louvemont et la cote 344 venait de se produire, et le bois des Fosses semblait avoir été pris; Ornes était évacué et l'ennemi paraissait avoir réussi à progresser sur les côtes de Meuse.
Joffre, Mémoires,t. 2, 1931, p. 208. Prononc. et Orth. : Cf. côte1. Étymol. et Hist. 1. 1160-85 coste « pente d'une colline » (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1657); 2. 1502 Gascogne couste (Registres de Bayonne, I, 360 ds R. Ling. rom. t. 20, p. 33); 1529 id. coste (Registres de Bayonne, II, 523, ibid.); 1559 (Amyot, Pélop., 56 ds Littré). De même orig. que côte1*, costa ayant pris à basse époque le sens de « rivage de la mer » (ixes. ds Nierm.), et prob. celui de « coteau » (cf. les correspondants romans ds REW3, no2279). |