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BÉGUIN3, subst. masc.
Argot
A.− Avoir un (le) béguin pour qqn. Éprouver une toquade, un caprice amoureux, vif quoique passager :
1. Quand Souris épousa MlleMathilde Duval, Leuillet fut surpris et un peu vexé, car il avait pour elle un léger béguin. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Le Vengeur, 1883, p. 910.
2. André, exactement, n'avait jamais eu d'« amie ». Une fois, il avait failli céder au béguin : elle s'appelait Louisa, elle était trottin. R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 106.
P. ext. Avoir un béguin pour qqc. (une institution, un établissement, etc.) :
3. ... depuis Gambetta, la république assistait sans déplaisir à la lente métamorphose de l'esprit national (...) réduit peu à peu à la superstition pure, au fétichisme des midinettes, à une espèce de toquade, de béguin pour les militaires. Bernanos, La Grande peur des Bien-Pensants,1931, p. 305.
B.− P. méton. La personne qui est l'objet de ce sentiment amoureux. Tu vois ce grand brun? C'est mon béguin (Nouv. Lar. ill.).
P. ext. La personne qui est l'objet d'un engouement passager, intellectuel par exemple :
4. Mais d'où vient que je garde à Barrès plus de véritable amour qu'à tous mes anciens béguins? C'est peut-être de ce que c'est Barrès qui me révéla, au sortir de la placidité maeterlinckienne, le désir. J. Rivière, Correspondance[avec Alain-Fournier], 1906, p. 350.
PRONONC. : [begε ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − Av. 1778 avoir un béguin pour (qqn) « avoir une passion passagère pour » (Rousseau dans Lar. 19e). Prob. formation régr., sous l'infl. de béguin2*, du verbe embéguiner fig. « se mettre qqc. dans la tête, se coiffer de qqn, de qqc. »
STAT. − Fréq. abs. littér. : 61.
DÉR.
Béguiner, verbe intrans.Béguiner pour. Éprouver un béguin pour (cf. A. Simonin, Le Pt Simonin ill., 1957, p. 233). 1reattest. 1957 id.; dér. de béguin3*, dés. -er.