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BURINER, verbe.
A.− GRAV. Graver au moyen d'un burin :
1. (...) J'ai voulu montrer que la semence De ces fiers capitans que Callot burina Et que le bon Régnier dans sa verve oublia, N'est pas toute perdue, et qu'il nous reste encore Quelques échantillons du genre matamore. Barbier, Satires,Nos raffinés, 1865, p. 110.
P. métaph. (concr. ou abstr.) :
2. Le mouvement de relèvement se produisit d'une façon assez graduelle, pour que la rivière n'eût pas à abandonner son lit; mais elle dut l'approfondir. Elle a buriné de plus en plus profondément sa vallée, dans son effort pour rétablir le profil de pente que la surrection avait dérangé. Vidal de la Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 66.
3. Donc, par impulsion romanesque, − sans doute que j'avais lu des livres où le personnage intéressant, à un moment bien choisi, se mettait à buriner ses mémoires, − je résolus d'écrire le journal de ma vie à l'école, le journal de ma vie rapportée à l'observation passionnée des enfants. Frapié, La Maternelle,1904, p. 7.
B.− TECHNOL. Enlever les bavures d'une pièce de métal au moyen d'un burin (cf. P. Gorgeu, Machines-outils, 1928, p. 271).
Buriner les dents d'un cheval. Creuser les cornets de ses incisives afin de le faire paraître plus jeune :
4. ... M. Bricart, hôtelier, maquignon expert à buriner les dents des vieux chevaux, et ami de tous ces messieurs. Châteaubriant, M. des Lourdines,1911, p. 83.
C.− P. ext., pop., emploi intrans. Travailler durement.
Prononc. : [byʀine], (je) burine [byʀin]. Étymol. et Hist. 1. [1549, Bl.-W.5]; 1554 « graver » (P. Rons., Bocage, Œuv., p. 520 dans Gdf. Compl.); 1798 fig. « en parlant d'un écrivain » (Ac.); 1835 p. anal. « écrire avec une grande perfection » (Ac.); 1888 arg. « travailler ferme » (C. Villatte, Parisismen, Berlin); 2. technol. a) 1706 art dent. (Rich.); b) 1820 mar. (Will.). Dénominatif de burin*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 13.
DÉR. 1.
Burinage, subst. masc.a) Grav. Travail au burin. Cf. buriniste, infra.Une vingtaine d'eaux-fortes (...) conservent les délicatesses du dessin presque toujours alourdi par le burinage définitif (E. de Goncourt, La Maison d'un artiste,1881, p. 128).b) Technol. Action de buriner (les métaux). Cf. buriner B et burineur, infra.Travaux de burinage. [byʀina:ʒ]. 1reattest. 1881 id.; dér. de buriner suff. -age*.
2.
Burineur, subst. masc.,technol. a) Ouvrier chargé d'enlever au burin, les bavures de métal sur une pièce. P. ext., pop. Celui qui travaille durement. b) Outil, instrument utilisé pour buriner. Emploi adj. Marteau burineur. [byʀinœ:ʀ]. 1resattest. 1. a) 1599 « graveur » (Ph. de Marnix, Differ. de la Relig., I, iii, 15 dans Hug.); b) 1877 « ouvrier qui enlève au moyen d'un burin les bavures de métal sur une pièce » (Littré); 2. av. 1867 désigne l'outil (Poncelet, Travaux de la commission française sur l'industrie des nations, t. 3, p. 64 dans Littré); 3. 1907 pop. « celui qui travaille ferme » (Lar. pour tous); dér. de buriner suff. -eur2*.
3.
Buriniste, subst. masc.,grav., peu us. Graveur au burin. Attesté dans Guérin 1892 et Lar. 3.Il aurait l'idée (...) de faire graver en double et bourgeoisement par un buriniste les dessins de Jeanniot qui auraient servi à ses eaux-fortes (E. et J. de Goncourt, Journal,1893, p. 484). 1reattest. 1876 « graveur au burin » (Ch. Blanc, Gramm. des arts du dessin, 1876, p. 631); dér. de buriner suff. -iste* [l'indication de FEW t. 15, 1, p. 192a, note 2, selon laquelle l'angl. burinist attesté dep. 1796 serait à la source du fr., est erronée, l'attest. de 1796 fournie par NED, s.v. burinist, ne portant pas ce mot mais burining et burinator]. Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 362.