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BURIN, subst. masc.
A.− TECHNOL. Outil d'acier dont l'une des extrémités, taillée en biseau, permet de couper ou de graver les métaux ou le bois. Gravure au burin; travailler au burin :
1. De même que le burin, le tranchet existait déjà au Moustérien sinon à l'Acheuléen et nous en avons trouvé qui sont caractéristiques dans les alluvions de la Bournègre dont nous avons parlé déjà. S. Blanc, Initiation à la préhist.,1932, p. 82.
P. méton. Art du burin. ,,Admirez cette finesse... C'est d'un burin... Ah! Quel burin!`` (H. Bataille, Maman Colibri,1904, I, 11, p. 10).
P. anal. ou métaph. La plume d'André Theuriet me paraît un burin effroyable (Giraudoux, Bella,1926, p. 98):
2. « Arrivée au terme de ma course, il ne me reste plus qu'à confier au burin de l'histoire les noms de quelques hommes célèbres moissonnés sur mon passage. (...) » Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 392.
3. Les rides que creuse le burin de la douleur ont une dureté qui les décèle au premier examen : ... Estaunié, L'Ascension de M. Baslèvre,1919, p. 270.
B.− P. ext., MAR. Épissoir en bois utilisé pour réunir deux cordages terminés chacun par un œillet; ,,sorte de ciseau à froid servant à couper le fil d'acier`` (Gruss 1952).
Prononc. : [byʀ ε ̃]. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1420 « instrument d'acier dont on se sert pour graver sur les métaux » (Inv. de Philippe le Bon dans Gay); b) 1676 « ciseau d'acier pour couper les métaux » (Félibien Dict.); p. méton., pour désigner le graveur : un bon burin (Fur. 1690); l'estampe gravée au burin (Besch. 1845); fig. 1808 plume de l'écrivain (Boiste); 1819 le burin de l'histoire (Ibid.); 2. technol. a) 1706 art dentaire (Rich.); b) 1740 serr. (Trév.); c) 1771 mar. (Ibid. : Burins ou Tappes [...] pour calfater les vaisseaux); d) 1773 id. « épissoir » (Bourdé de Villehuet, Manuel des marins, Paris). B. 1811 astron. « petite constellation australe » (Mozin-Biber). Orig. peu claire (DEI; EWFS2); l'hyp. la plus gén. reçue en fait un empr. à l'ital. burino (FEW t. 15, 1, pp. 191-192; Bl.-W.5; REW3, no1224; Dauzat 1968), issu du longobard *boro « foret » qui se rattache à l'all. mod. bohren « percer ». Fréq. abs. littér. : 60.
BBG. − Hope 1971, p. 31.