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BRUYAMMENT, adv.
A.− Avec un bruit généralement fort, en faisant beaucoup de bruit. Se moucher, rire bruyamment; refermer bruyamment une porte. Au lieu de laisser bruyamment retomber le marteau, il le reposa doucement (Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 265).
Spécialement
1. Avec un bruit physique intérieur ou extérieur, perçu par le sujet ou par une autre personne. Éternuer, respirer, tousser bruyamment. La joie faisait battre bruyamment mon cœur (Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 954).
2. [Souvent avec une nuance péj.] Avec des manifestations extérieures (paroles en particulier), sans discrétion. Approuver bruyamment :
1. Que de bons quarts d'heure, et même de journées dont on fait son profit et dont on ne parle pas! On souffre bruyamment, on jouit en silence. Sainte-Beuve, Pensées et maximes,1869, p. 35.
B.− Au fig.
1. Avec une agitation morale intérieure :
2. Hérédité, volonté, destinée, tout se mêle bruyamment dans notre âme; mais malgré tout et au-dessus de tout, c'est l'étoile silencieuse qui règne. Maeterlinck, Le Trésor des humbles,1896, p. 201.
2. Avec éclat, force, retentissement en bien ou en mal. Triompher bruyamment :
3. Il fallut (...) l'espèce de révolution politique et morale qui s'accomplit, sourdement d'abord, dans les quinze dernières années du règne de Louis XIV − et puis bruyamment, avec éclat, au temps de la Régence; ... La Civilisation écrite,1939, p. 2408.
PRONONC. : [bʀ ɥijamɑ ̃].
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1300 bruiamment (Ovide moralisé, éd. C. de Boer, I, 3423), attest. isolée; bruyantement (Hug.), graphie du xvies.; 1787 (Fér. Crit.). Dér. de l'adj. bruyant*; suff. -ment2*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 379. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 119, b) 825; xxes. : a) 989, b) 472.