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BRÛLER, verbe.
I.− Emploi trans.
A.− Détruire par le feu.
1. Brûler qqc.
a) [Brûler traduit l'idée de destruction] :
1. Fais-moi le plaisir de brûler cette lettre : la prudence l'exige. Mmede Staël, Lettres de jeunesse,1787, p. 159.
2. Le lendemain, on est allé brûler les herbes sur le terrain. Il a fallu surveiller que ça n'aille pas plus loin. Giono, Regain,1930, p. 173.
En partic. [En parlant d'une source d'énergie, de chaleur] Consommer pour se chauffer, s'éclairer. Brûler de l'électricité, du bois, du charbon. [En parlant de munitions] Brûler de la poudre :
3. Voilà des munitions, n'ayez pas peur de les brûler. Maupassant, Bel Ami,1885, p. 157.
Brûler (faire) un cierge pour qqn. Appeler sur lui les faveurs divines :
4. Croyez-moi, mon ami, vous réussirez. D'abord, je ferai brûler des cierges pour vous dans la chapelle de saint Antoine. A. France, M. Bergeret à Paris,1901, p. 181.
En brûler une (pop.). Fumer une cigarette.
CARR. ,,Provoquer l'explosion des charges de poudre noire qui ont été préalablement disposées dans les perforations verticales pratiquées dans un banc de pierre, pour détacher un bloc de la masse`` (Noël 1968).
Loc. Brûler la cervelle (à qqn). Lui tirer une balle dans la tête (cf. A. France, L'Île des pingouins, 1908, p. 401).Brûler sa santé, sa vie. Les détruire par ses excès (cf. A. Daudet, Le Nabab, 1877, p. 38).Brûler ses yeux. Abîmer sa vue.
Au fig. ou p. métaph. Brûler ses chevaux, ses bottes, etc. Les malmener. Brûler la chandelle par les deux bouts. Compromettre sa santé par des excès (cf. E. Augier, La Contagion, 1866, V, p. 422).Brûler ses dernières cartouches. Utiliser ses dernières ressources, ses derniers arguments. Brûler ses vaisseaux. Se lancer hardiment dans une entreprise en se privant de toute possibilité de repli (cf. O. Feuillet, Scènes et proverbes, 1851, p. 66).
b) [P. réf. à la destruction totale qu'opère le feu, l'idée dominante est celle du non respect d'une obligation, d'une coutume, etc.]
Loc. Brûler la consigne. Ne pas s'y conformer. Brûler la politesse (à qqn). Passer brusquement devant quelqu'un ou le quitter sans égards (cf. Colette, La Maison de Claudine, 1922, p. 110).Brûler un cours. Ne pas le suivre. Brûler une étape, un signal, un feu. Passer, ne pas s'y arrêter.
Au fig. [Avec idée de hâte, d'impatience] Brûler les étapes. Chercher à atteindre un but sans observer les obligations inhérentes à la voie normale (cf. A. Pommier, Les Russes, 1854, p. 23).
P. méton. Brûler le quartier. Laisser des dettes (cf. Zola, L'Assommoir, 1877, p. 644).
Arg. Brûler le dur. ,,Prendre le train sans le payer`` (Esn. 1966).
c) [P. réf. à la rapidité du feu, l'idée dominante est celle de vitesse ou d'entrain] Brûler le pavé. Parcourir à grande vitesse (cf. A. Daudet, Le Nabab, 1877, p. 1).Brûler les planches. [En parlant d'un acteur] Jouer avec un entrain, une chaleur communicatifs (cf. Proust, Du côté de chez Swann, 1913, p. 201).
2. Brûler qqn.
Faire subir le supplice du feu :
5. ... je suis inquisiteur (...) J'ai fait brûler vingt hérétiques par an... Mérimée, Le Théâtre de Clara Gazul,1825, p. 131.
Tour ell. Pour brûler la cervelle (cf. supra) :
6. Alors je tirai mon revolver : « Le premier qui flanche, je le brûle ». Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Les Idées du Colonel, 1884, p. 249.
Gén. au passif. Être brûlé. Être démasqué :
7. Mais si on me les avait changés, mes agents! ... Ils n'étaient pas bien à craindre. Ils étaient brûlés. A. France, M. Bergeret à Paris,1901, p. 174.
B.− Produire une brûlure.
1. Brûler qqc.
[En parlant du feu, du froid, d'une substance chim. caustique, d'une électrode, d'une source de chaleur, d'éléments radioactifs, etc.] Produire une brûlure ou une sensation comparable à celle d'une brûlure :
8. Mettez beaucoup de graisse sur les souliers de chasse et très peu de cirage sur les bottines. Ça les brûle. Renard, Poil de Carotte,1894, p. 104.
En partic., TYPOGR. Brûler le papier. Le glaçage excessif « brûle » le papier, en le recouvrant d'une teinte grisâtre (E. Leclerc, Nouv. manuel complet de typogr.,1932, p. 554).
Au fig. Enflammer d'un désir violent :
9. Elle [Mmede Burne] lui plaisait [à Mariolle] par un charme qu'il ne comprenait pas (...) il était résigné à tout souffrir plutôt que de la perdre encore, résigné à cet éternel désir devenu dans ses veines une sorte d'appétit féroce jamais rassassié, et qui brûlait sa chair. Maupassant, Notre cœur,1890, p. 506.
Le pavé lui brûle les pieds. Avoir hâte de partir.
Brûler les doigts, la main, les lèvres. Provoquer une certaine impatience ou susciter un sentiment de répulsion à l'égard de quelque chose. Il avait bien encore quelque chose à demander, une question qui lui brûlait le bord des lèvres (A. Daudet, Jack,t. 1, 1876, p. 179):
10. ... si cet argent doit vous brûler les doigts, il y a une chose bien simple : ne prenez que la dot de votre sœur et laissez-moi le reste. E. Augier, La Contagion,1866, V, p. 467.
Soumettre à l'action (excessive) d'une source de chaleur. Le soleil brûle la terre, brûler un mets.
En partic. [En vue d'un résultat déterminé] Brûler du café (cf. torréfier), brûler du vin (cf. distiller).
2. Brûler qqn.
Faire éprouver une sensation de brûlure, de chaleur intense. Le soleil nous brûle :
11. La lune se levait, derrière les garrigues. L'Abbé Mouret, que la fièvre brûlait davantage, ouvrit la fenêtre, s'accouda, pour recevoir au visage la fraîcheur de la nuit. Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1307.
Au fig. :
12. S'ils n'eurent point d'hésitation, si le remords ne les vint pas brûler, et les épouvanter de leur crime, eux qui avaient reçu tant de bienfaits du duc, et auxquels il restait si peu d'années à attendre, pour être au comble de leurs vœux, on sera bien tenté de croire à quelque impulsion du mauvais ange, qu'aucune philosophie ne saurait expliquer. Bourges, Le Crépuscule des dieux,1884, p. 320.
Lang. class. Rendre très passionné ou fortement épris :
13. Elle [la passion de la chasse] les brûlait [les deux frères], les ayant envahis tout entiers... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Loup, p. 1242.
II.− Emploi intrans.
A.− [Le suj. désigne une chose]
1. Être en état de combustion pour être détruit ou éventuellement pour produire chaleur ou lumière :
14. Dans des lanternes scellées aux murs, des flammes de gaz brûlaient, éclairant crûment cette misère, dégageant une chaleur qui montait et s'amassait sous la spirale étroite des étages. Zola, Nana,1880, p. 1222.
P. métaph. :
15. Puisque le souvenir de nos grandes batailles Ne brûle pas en eux comme un sacré flambeau; (...) Puisqu'ils t'ont refusé la pierre d'un tombeau; C'est à nous de chanter un chant expiatoire! Hugo, Les Rayons et les ombres,À Laure, duchesse d'A., 1840, p. 1055.
2. Être détérioré par une chaleur trop forte. Le rôti brûle.
En partic. ,,Chauffer trop fortement un verre, du fer, etc., de sorte que certaines propriétés sont détruites`` (Duval 1959).
3. Causer une sensation analogue à celle d'une brûlure :
16. Mon cœur bat! mon cœur bat! Mon sein brûle et m'entraîne! Valéry, La Jeune Parque,1917, p. 103.
Fig. Le torchon brûle. La bonne entente ne règne pas (cf. Zola, L'Assommoir, 1877, p. 685).Le tapis brûle. [Au jeu de poker]On a oublié de miser.
B.− [Le suj. désigne un être vivant ou une partie du corps]
Éprouver une sensation de chaleur. Brûler de fièvre.
En partic. [En parlant d'une partie du corps] La bouche me brûle. La gueule lui en brûle (Flaubert, Correspondance,1861, p. 432).
♦ [En termes de jeu]Être près du but; toucher à ses fins :
17. ... comme Buteau rentrait à l'improviste, il aperçut Fouan par terre, étendu tout de son long sur le ventre, et le nez sous la commode en train d'étudier s'il n'y avait pas là une cachette. Cela le jeta hors de lui, car le père brûlait : ce qu'il cherchait dessous était dessus... Zola, La Terre,1887, p. 416.
Au fig. [Le suj. est un être vivant ou, p. méton. cœur, âme, etc.] Éprouver de vifs sentiments :
18. ... elle [Denise] acquit la certitude que les regards ardents du commis s'adressaient à Clara. Il y avait des mois qu'il brûlait ainsi... Zola, Au Bonheur des dames,1883, p. 515.
Les pieds lui brûlent. Il a hâte de partir (cf. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 558).
Vieux
Brûler pour + subst.Être épris de :
19. ... je murmurais, tout en marchant, au petit coquillage rose de son oreille oblique : « Hermione, je brûle pour vous »... L. Daudet, La Recherche du beau,1932, p. 100.
Brûler de + subst. :
20. C'était la brutalité dernière d'une colossale partie, cent mille spectateurs (...) brûlant du même besoin de hasard, derrière ces bêtes dont le galop emportait des millions. Zola, Nana,1880, p. 1403.
Brûler de + inf.Éprouver, parfois en les manifestant, un désir intense, une envie, etc. :
21. ... le nouveau-né criait dans la pièce voisine, et l'accoucheur arriva au milieu du repas : mon hôte brûlait de voir sa femme et son enfant... Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 1, 1811, p. 27.
III.− Emploi pronom.
A.− Subir volontairement ou accidentellement les effets du feu, d'une trop forte chaleur. Se brûler les doigts, se brûler au visage :
22. Enfin, au risque de se brûler et de s'écraser vingt fois, ils parvinrent à détacher le cendrier. Zola, La Bête humaine,1890, p. 151.
Au fig.
Se brûler; se brûler les ailes; se brûler à la flamme, à un jeu. Se laisser aller à la tentation :
23. Sortons de ce Casino où des hommes, d'imagination certes, mais d'une imagination peu ornée, mes frères sans doute, mais de quel lit! cherchent comme moi l'échauffement, et à ce jeu se brûlent. Barrès, Un Homme libre,1889, p. 226.
Se brûler les yeux et le cerveau. Déformer irrémédiablement sa façon de voir :
24. − (...) Mais, ajouta-t-il, avec une sorte de mélancolie lyrique, les vrais cyniques sont rares. Je donnerais un an de ma vie pour en connaître un à fond, pour vivre avec lui. − On s'y brûle les yeux et le cerveau, dis-je avec un orgueil que je ne pus vaincre et tout frémissant de joie, car cette faveur du destin, je l'avais connue et surmontée. Abellio, Heureux les pacifiques,1946, p. 32.
B.− Éprouver la sensation d'une brûlure :
25. C'est la vie de Paris qui le veut. On se brûle l'estomac. Qu'est-ce que vous deviendriez (...) si le père Crainquebille vous apportait pas de légumes fraîches (...). Vous seriez en feu. A. France, Crainquebille,version pour la scène, 1905, III.
PRONONC. : [bʀyle], (je) brûle [bʀyl]. Durée mi-longue sur [y] à l'inf. et durée longue pour la forme conjuguée dans Passy 1914 et Barbeau-Rodhe 1930. Cf. aussi Fér. 1768 et Fér. Crit. t. 1 1787 qui rappellent : ,,on écrivait autrefois brusler`` et souligne ,,la 1reest encore plus longue devant l'e muet : il brûle, il brûlera``. Cf. encore Land. 1834, Gattel 1841 et DG. Enq. : /bʀyl/ (il) brûle.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1120 bruller « consumer, endommager par l'action du feu » (Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, LXXXII, 13); 1remoitié xiies. intrans. « être consumé par l'action du feu » (Pèlerinage Charlemagne, éd. P. Aebischer, 479); 1erquart xiiies. fig. (G. de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 8870 dans T.-L.); b) spéc. 1636 « consumer qqc. par l'action du feu (pour en tirer du chauffage ou de l'éclairage) » (Monet, Invantaire des deus langues, fr. et lat., Lyon, s.v. Etant); c) loc. fig. et proverbiales 1611 brusler la chandelle par les deux bouts (Cotgr.); 1690 brûler de l'encens devant qqn (Fur.); 1690 jeux le tapis brûle (ibid.); 2. a) ca 1180 « dessécher » (Alexandre, éd. H. Michelant, p. 279, 31); d'où 1688 brûler de « être consumé par (la soif, etc.) » (G. Miege, The Great French dictionary, London); b) 1539 « être très chaud » (P. Verney, Presaiges d'Hyppocras, II dans Gdf. Compl.); 3. 1538 fig. « être possédé de » notamment brûler d'amour (Est.); 4. 1710 « ne pas s'arrêter à, supprimer (une étape, un relais) » (Rich., s.v. étape); 5. a) 1829 jeux « être tout près de l'objet caché, être près du but » (Boiste); b) 1828-29 arg. « démasquer, dénoncer (un espion) » (F. Vidocq, Mémoires, 3, p. 142). La seconde partie de (br)usler, a. fr. uiller, usler « brûler » (1121-1135, Ph. de Thaon, Bestiaire, éd. E. Walberg, 2050) est issue du verbe lat. ustǔlare « brûler », fréq. de ūrere; ce même verbe est à l'orig. de l'ital. brustolare, abbrustolire, abbruschiare (DEI). L'orig. du br- initial est très discutée; 2 groupes d'hyp. : A. Le fr. est à dissocier des formes ital.; cette hyp. semble la plus probable. Brûler serait issu du croisement entre usler et l'a. fr. bruir « brûler », d'orig. frq., v. ce mot (FEW t. 14, p. 81b, 1rehyp.; Brüch dans Arch. St. n. Spr., t. 159, p. 284; Bl.-W.5). Le br- des formes ital. serait dû à un croisement avec une base méditerranéenne *brusa (dont est issu le verbe ital. bruciare « brûler », par l'intermédiaire d'un lat. vulg. *brusiare) (DEI, s.v. brustolare, bruciare; FEW, loc. cit.; Bl.-W.5). B. Le br- de brûler et celui des formes ital. sont de même orig.; divers étymons sont proposés : 1. croisement avec un gaul. *brusiare « brûler » (Hubschmid dans Vox rom., t. 12, 1951, p. 117, hyp. reprise par FEW, loc. cit., 2ehyp. et EWFS2), mais aucun corresp. des lang. celt. ne vient étayer ce gaul.; 2. lat. *bustulare, tiré de *combustulare, lui-même issu, par changement de préf., de ambustulare (dont le part. passé est attesté par Plaute, Rudens, 770 dans TLL s.v.), compris am-bustulare (Niedermann dans Festschrift Gauchat, p. 40 sq.); cette hyp. a sur ce point l'avantage de faire appel à un procédé de formation bien attesté : c'est en effet sur amburere (= ambi- « de côté et d'autre, autour » -urere, amb-devant voyelle, cf. ambiguus, ambulo) interprété à tort am-burere (am-, an- étant la forme de ambi- employée devant consonne, cf. ancilla, amplector, Ern.-Meillet, s.v. ambi-) qu'ont été formés le lat. bustum « bûcher » et comburere « brûler » (ibid., s.v. urere), cf. aussi le lat. médiév. burere « brûler » (769-775 dans Mittellat. W. s.v.); l'explication de -r- fait difficulté : DEI, s.v. abbruschiare, en rend compte par infl. du lat. bruscus « nœud de l'érable », mais cela fait difficulté du point de vue sém.; Niedermann (v. aussi Cor., s.v. brulote) le considère comme épenthétique et émet l'hyp. d'un dédoublement dans le mot de base lat., du -l- présent, par accroissement assimilateur du phonème, et d'un transfert dissimilateur du -l- nouvellement introduit, en -r-, cf. lat. *fundula (dér. du lat. funda « fronde ») > *flundula > a. fr. frandole; 3. lat. *brustulare (Ascoli dans Archivio glottologico italiano, t. X, p. 41) formé sur *brustus, part. passé tiré, par interprétation erronée, de *combrurere, issu d'une forme pop. *co-amfr-urere, *co-ambr-urere (cf. osque amfr-, ombrien ambr-, corresp. au lat. amb(i)-) pour co-amb-urere; la répartition des formes ital. (v. DEI, s.v. brustolare, abbruschiare) rend cette hyp. inacceptable.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 5 542. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 6 966, b) 9 716; xxes. : a) 9 407, b) 6 760.
BBG. − Alessio (G.). Un Antico termine di cucina : vĕru ūstŭlāre « arrossire allo spiedo » (> fr. brûler, it. abbrustolare, ecc.). Neuphilol. Mitt. 1936, t. 37, pp. 289-293. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 231. − Dauzat (A.). Notes étymol. Les mots de la famille de boue; boue « grotte »; boudrée « buse »; brûler, fr. prov. bucla. Fr. mod. 1940, t. 8, pp. 316-317. − Duch. 1967, § 13, 14, 50, 57. − Gottsch. Redens. 1930, passim.Hubschmid (J.). Span. bruja « Hexe » und Wörter für atmospherische Erscheinungen. Vox rom. 1951, t. 12, pp. 112-119. − Rice (C.C.). Romance etymologies. P.M.L.A. 1911, t. 26, no2, p. 335. − Rog. 1965, p. 96, 116, 236. − Sigurs 1963/64, p. 489, 551.