| ![]() ![]() ![]() ![]() BRUISSANT, ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de bruire*. II.− Emploi adj. [En parlant d'un animé ou d'un inanimé] A.− Qui fait un bruit léger, parfois d'une certaine intensité; accompagné d'un tel bruit. Eaux bruissantes, robe bruissante : 1. Je pousse la barrière et je vais au sommet du champ. C'est à quelques pas, et on est ébloui. C'est beau, mouvementé, et bruissant comme la mer.
Renard, Journal,1906, p. 1077. SYNT. Cimes, feuilles bruissantes; silence, sillage bruissant. − Bruissant de.Un cerisier en fleurs, tout bruissant d'oiseaux et de guêpes (Druon, Les Poisons de la couronne,1956, p. 243). − Spéc. [En parlant d'une partie du corps] Rempli d'un bruit léger correspondant à une agitation intérieure du corps. J'avais la tête bruissante comme après un long voyage en diligence (Flaubert, Correspondance,1850, p. 217). B.− P. métaph. et au fig. 1. P. métaph. Cette peinture [de La Touche] ... est bruissante de musique (C. Mauclair, De Watteau à Whistler,1905, p. 281). 2. Au fig. Sa riche mémoire [de Déroulède] bruissante des vers de Molière, d'Hugo et de Musset (J. et J. Tharaud, La Vie et la mort de Déroulède,1914, p. 164). − Spéc. Qui fait un éclat, qui a un retentissement en bien ou en mal : 2. On est reconnu grand homme pendant cinq ans, dix ans, (...); puis tout sombre, (...). Mais ce qu'il y a de dur, c'est l'aplomb de ces braves gens-là, (...)! Ils sont bruissants à la manière des grosses caisses dont ils se servent; leur sonorité vient de leur viduité.
Flaubert, Correspondance,1853, p. 201. Prononc. : [bʀ
ɥisɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Pour la synérèse ou la diérèse cf. bruire. Fréq. abs. littér. : 159. |