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BROUTILLE, subst. fém.
A.− Vx. [Le plus souv. au plur.] Petite branche. Un fagot de broutilles (Ac.1878-1932).
B.− Au fig. Objet de peu de valeur; chose sans importance. ... parfois je me dis que je perds mon temps à collectionner des broutilles (Gide, Isabelle,1911, p. 628):
1. Vous-même, mon enfant, vous ne me suivez plus, vous piétinez, nous perdons du temps à des broutilles. Bernanos, Un Mauvais rêve,1948, p. 914.
Spéc. Dossier, acte de procédure de moindre importance :
2. Boucard resta la face ensevelie dans un monceau d'actes, nommés broutille en style de Palais, et continua de dresser le mémoire de frais auquel il travaillait. Balzac, Le Colonel Chabert,1832, p. 12.
Rem. On rencontre dans la docum. le verbe broutiller. Broutiller. Mot parlementaire. Il signifie qu'on a liquidé une série de petits projets de loi [Figaro du 22 janv. 1879] (L. Rigaud, Dict. de l'arg. mod., 1881, p. 62).
PRONONC. : [bʀutij]; [i:] long dans Harrap's 1963; [iˑ] mi-long dans Passy 1914.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1329 brestilles « menues branches d'arbres dont on fait des fagots » (A.N. JJ 66, fo180 dans Gdf. Compl.); 1354 broutilles (Livre de raison de l'abbaye de St-Martin-de-Pontoise, 174 [Depoin] dans Quem.); d'où 1598 fig. « chose inutile et de peu de valeur » (G. Bouchet, Serees, IV 271 dans Gdf. Compl.); av. 1755 au sing. (St-Sim., VII, 56 dans DG). Prob. dér. à l'orig. de l'a. fr. brost (FEW t. 15, 1, p. 312a, v. brouter); le mot s'est rapidement rencontré avec brout* étymol., et est considéré dans la lang. mod. comme dér. de celui-ci.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 15.
BBG. − Duch. 1967, § 57.