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BROUSSAILLE, subst. fém.
A.− ,,Formation végétale basse, de plantes ligneuses et très rameuses, buissonnantes`` (George 1970) :
1. Lorsqu'il crut l'heure arrivée, il se rapprocha de la route et se cacha dans une broussaille. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Le Père Milon, 1883, p. 215.
P. anal., expr. En broussaille. Se dit de quelque chose qui rappelle l'aspect enchevêtré des branches d'une broussaille. Barbe, cheveux, moustache en broussaille.
Au fig. Fouillis inextricable. Une broussaille de conventions (Gide, Journal,1944, p. 271):
2. ... la paresse qui l'a choisi le laisse envahir par la broussaille des préjugés et la vie s'y replie peu à peu sur la petite mort des idées fixes. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 645.
Expr. S'échapper par les broussailles. ,,Se dérober par des subterfuges à quelque raisonnement embarrassant`` (Ac. 1798).
Arg. Être dans les broussailles. ,,Être dans les brouillards`` (France 1907). Intellectuel des broussailles :
3. À six heures je retournai à mon domicile légal [= à mon gîte de cette étape], et je fis semblant d'être un peu dans les broussailles. L. Vidal, J. Delmart, La Caserne,1833, p. 342.
B.− P. ext., le plus souvent au plur. Ensemble des arbustes rabougris et des ronces constituant la végétation des sous-bois et des terrains incultes. Marcher à travers les broussailles. (Mettre) le feu aux broussailles (R.-H. Lowie, Manuel d'anthropol. culturelle,1936, p. 132):
4. Il défend tant qu'il peut, en mémoire du vieux âge, les ronces, les broussailles, les landes féodales, que d'ignobles guérets chaque jour envahissent. Les souvenirs! dit-on. Courier, Pamphlets pol.,Lettres au rédacteur du « Censeur », 1819-20, p. 20.
Rem. On rencontre dans la docum. le dér. broussaillerie, subst. fém., néol. Caractère ou état de ce qui est broussailleux*. La caserne avait l'air de flamber au soleil, et, par delà les toits aigus des écuries, l'azur du ciel, qui s'allait perdre en une broussaillerie légère, en disait long sur les surprises du tantôt (Courteline, Le Train de 8 h 47, 1888, 1repart., 1, p. 10).
PRONONC. ET ORTH. : [bʀusɑ:j]. Cf. -aille. Entrée brossailles avec renvoi à broussaille(s) dans Ac. 1835, Besch. 1845, Lar. 19e, Lar. 20e, Littré, DG. Vedette au plur. dans la majorité des dict.; vedette au sing. dans Lar. 19e, Lar. Lang. fr. et Rob.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1160 broçaille (Enéas, éd. Salverda de Grave, 5128), attest. isolée; 1559 broissaille (Amyot, Camille, 26 dans Hug.); 1564 (J. Thierry, Dict. fr.-lat., Paris); 1837 cheveux en broussailles (Hugo, Les Voix intérieures, p. 289). Dér. de brosse* étymol. 1; suff. -aille*.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 673. Fréq. rel. littér. xixes. : a) 752, b) 1 865; xxes. : a) 897, b) 680.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 255.