| ![]() ![]() ![]() ![]() BROUILLARD2, ARDE, adj. et subst. masc. I.− Adj. Papier brouillard. Buvard, papier non encollé qui absorbe l'encre fraîche ou laisse passer l'eau d'un liquide soumis au filtrage. À trente pas, une maison, un bateau à vapeur semblent des taches sur du papier brouillard (Taine, Notes sur l'Angleterre,1872, p. 10). II.− Subst. masc. Registre de commerce sur lequel on inscrit au jour le jour les opérations. Synon. main courante. Prononc. : [bʀuja:ʀ]. Étymol. et Hist. 1. 1496-1544 « brouillon, manuscrit » subst. (Marot, Rondeaux, 76 dans Hug.); d'où 1680 (Rich. : Brouillard de marchand. Livre où le marchand écrit tous les jours, & où il raye & éface ce qu'il lui plait); 2. 1611 papiers brouillars (Cotgr.). Dér. de brouiller* étymol.; suff. -ard* péj.; cf. lat. médiév. brolhardus « id. » 1516 dans Du Cange t. 1, p. 755c. Le m. fr. brouillas « brouillon d'une lettre » est attesté seulement fin xvies. (Baïf dans Hug.). BBG. − Gottsch. Redens. 1930, p. 11, 12, 420, 446. − Kuhn 1931, p. 169, 225, 233. − Rog. 1965, p. 65. |