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BROQUE, subst. fém.
Argot
A.− Pièce de monnaie de peu de valeur, liard, centime. Des balles, des ronds ou des broques (Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 230).
B.− P. ext.
1. Chose sans valeur. De la broque. Des choses sans valeur. Son œil enregistra des boiseries (...) des tableaux, et pas de la broque (A. Le Breton, Razzia sur la Chnouf,1954, p. 30).
2. [Avec une négation] Synon. de rien.Ne pas valoir une broque. Ne rien valoir (cf. A. Arnoux, Pour solde de tout compte, 1958, p. 233).
THÉÂTRE. Ne pas en [d'un texte] savoir une broque. Ne pas connaître un seul mot de son texte. Elle veut pas que je puisse en débiter une broque (A. Arnoux, Zulma l'infidèle,1960, p. 305).
Rem. On rencontre dans la docum. la var. broche, subst. fém. désignant un effet de faible montant (cf. Banque 1963). La première broche Cayron nous est revenue avec protêt et je suis endosseur, j'ai remboursé (Balzac, César Birotteau, 1837, p. 319); forme parisienne de broque « liard ».
PRONONC. ET ORTH. − Dernière transcr. dans DG : bròk', qui indique, s.v. broc : ,,Erreur d'orthographe pour broque, forme normanno-picarde de broche.``
ÉTYMOL. ET HIST. − 1627 arg. bro(c)que « liard » (Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens dans Sain. Sources Arg. t. 1, p. 146 et 166 [éd. 1596 : leçon Broc]); 1625-51 norm. broque « double (pièce de monnaie) » (D. Ferrand, La Muse norm., A. Héron, p. 29). Forme normanno-pic. de broche*, terme techn. « morceau de métal », d'où le sens de « menue monnaie, chose de peu de valeur » (FEW t. 1, p. 547b, in fine); passé dans le liégeois broke (FEW t. 15, 1, p. 302b).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. − Dauzat Ling. fr. 1946, p. 298. − George (K.E.M.). Formules de négation et de refus en fr. pop. et arg. Fr. mod. 1970, t. 38, p. 310. − Grimaud (F.). Pt gloss. du jeu de boules. Vie Lang. 1968, p. 111. − Kohlm. 1901, p. 34. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 151, 223, 266. − Sain. Lang. par. 1920, p. 522.